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“Madame Web”, piètre et le néant

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« Madame Web », en deux mots, c’est raté. (Crédit : YouTube – SonyPicturesFr)

CRITIQUE. La dernière super-production super-héroïque de Sony / Marvel, “Madame Web”, n’a même pas le bon goût de prêter à sourire. D’une ineffable nullité, le film de S. J. Clarkson est un cas d’école de coquille vide, tant il est insignifiant.

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« Madame Web » de S. J. Clarkson, avec Dakota Johnson, Sydney Sweeney, Celeste O’Connor, Isabela Merced… 1 h 56.

Le néant. Absolu. D’aussi loin que l’on regarde, rien. Un peu comme “Io Sono”, cette sculpture invisible de l’artiste italien Salvatore Garau, adjugée pour près de 15 000 € à un collectionneur aussi riche que philosophe. Derrière l’œuvre, aussi inexistante soit-elle pour les yeux, repose un message. Pour Garau, il s’agissait – entre autres – d’interroger le poids du vide. Chez S. J. Clarkson, réalisatrice de “Madame Web”, le grand vide est bien là. Pour le message, on repassera.

Le dernier long-métrage Sony / Marvel, enfant d’un mariage forcé entre les studios et pas vraiment désiré par les fans, est une hécatombe. Comme si, d’un coup d’un seul, les films de super-héros (qui ont connu ces derniers mois quelques belles sorties de route) n’avaient strictement plus rien à proposer. “Madame Web” est inexistant, nul et non avenu du début à la fin, alors qu’il frôle les 2 h.

Le scénario – origin story d’une héroïne secondaire de l’univers Spider-Man, dotée de pouvoirs télépathiques – tiendrait sans problème sur le minuscule bout de papier des biscuits chinois. Et encore, il aurait fallu écrire gros pour le remplir.

Madame Web manque de rouflaquettes

Rien à signaler, non plus, côté casting. Dakota Johnson (Madame Web), blasée, assure le strict minimum du service minimum. Sydney Sweeney (Julia Cornwall), Celeste O’Connor (Mattie Franklin) et Isabela Merced (Anya Corazon), en apparence plus heureuses d’être là, sont bien incapables de transcender des rôles de toute manière dénués de toute envergure. Reste le grand méchant Tahar Rahim (Ezekiel Sims), tellement à-côté de ses pompes qu’on regrette qu’il n’ait pas gardé ses rouflaquettes des premières minutes tout au long du film. Au moins, c’était rigolo. 

Ça ne s’arrête pas là. Caméra inutilement nerveuse, pour cacher la misère des effets spéciaux plus que par parti pris artistique, propos aux abonnés absents, musique inopérante… Rien ne va. Rien, rien, rien. Cette fois, cependant, le néant n’a pas coûté 15 000 €, mais 80 millions de dollars.

Dorian Lacour

d.lacour@jhm.fr

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