Maçon, une profession qui colle à la peau
Originaire de Saint-Dizier, Kélyan et Lenny sont venus spécialement à Chaumont pour participer à la journée portes ouvertes du BTP CFA Haute-Marne de Chaumont. Intéressés par la maçonnerie, ils racontent leur parcours.
Samedi 17 février, le BTP CFA Haute-Marne de Chaumont a organisé une journée portes ouvertes. « Sur l’ensemble de la journée, nous avons reçu 22 jeunes dont huit avec une entreprise. Cette journée a pour but de faire visiter nos ateliers aux futurs apprentis accompagnés de leur futurs formateurs », explique le directeur Arnaud Martin.
Il poursuit : « Le 6 avril, nous organisons de nouveau une journée portes ouvertes, mais cette fois-ci, nous allons inviter des entreprises pour permettre aux apprentis qui n’ont pas d’entreprise d’avoir un premier contact avec un potentiel futur employeur et d’échanger sur le métier qu’ils ont choisi. Je dis toujours à nos apprentis de privilégier le contact humain ».
La maçonnerie, un héritage familial
Parmi les visiteurs, se trouvaient Kélyan et Lenny, âgés de 15 et 14 ans. Habitants de Saint-Dizier, ces deux amis ont fait une heure de route pour visiter les installations du BTP CFA Haute-Marne de Chaumont avec leurs familles respectives.
« Eleve en baccalauréat professionnel életricien au lycée Blaise Pascal, j’ai toujours voulu devenir maçon comme mon père. Depuis tout petit, je baigne dans ce milieu. Parfois, j’ai eu la chance d’accompagner mon paternel sur certains de ses chantiers pour me rendre compte de la réalité du terrain. Je suis quelqu’un qui ne peut pas rester devant un bureau. Je voulais une profession où je vois du monde, où il y a un esprit d’équipe et qui se passe en extérieur. Ce corps de métier semble être dans mon ADN », raconte Kélyan.
Pour le jeune lycéen, « un maçon exauce le rêve d’une vie pour un couple, avoir sa propre maison ». En intégrant cette structure, Kélyan suit les traces de son père, apprenti en 2002. « C’est l’esprit familial de ce CFA qui m’a poussé à franchir ses portes ».
Le stage de 3e, un déclic
Du coup de Lenny, « je n’ai aucun membre de famille dans la maçonnerie. Le gène de bricoleur me vient de mon arrière-grand-père. Aujourd’hui, je suis élève en 3e prépa métier à l’Estic de Saint-Dizier. L’envie de devenir maçon est apparue, il y a 3 ans, lorsque j’ai vu travailler des maçons dans la maison familiale. Le stage de 3e dans l’entreprise JK Maçonnerie m’a confirmé dans mon choix de carrière », raconte le jeune lycéen. C’est par sa soeur, élève à Alméa formation, que Lenny a découvert cette journée porte ouverte. « Casser et reconstruire, c’est ce qui plaît dans ce métier. Travailler en extérieur procure un sentiment de liberté », conclut-il.
Corentin Gouriou