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Lutter contre le désert médical en chouchoutant les internes de Chaumont

Les internes de médecine ont fait leur rentrée au centre hospitalier. Pour les accueillir, un moment convivial a été organisé, ce mercredi 10 novembre, pour leur présenter l’attractivité de la Région et leur donner envie de s’y installer.

« Il est très compliqué de recruter des médecins dans un territoire rural. Je pense aussi qu’il y a un manque de communication sur les services et l’hôpital. J’ai fait des études de sage-femme à Reims et je ne savais pas qu’il y avait une maternité à Chaumont », témoigne Ophélie Bonnin, aujourd’hui responsable des affaires médicales du centre hospitalier de Chaumont.

Face à ce constat, l’hôpital bouge. Pour la première fois, la coordinatrice du contrat local de santé (CLS) Nadège Savard, est venue souhaiter la bienvenue à la nouvelle promotion d’internes de médecine. « Il y a un besoin de favoriser l’accueil des stagiaires pour avoir un potentiel d’installation », soutient-elle. Pour se faire, elle présente aux internes l’attractivité des pays de Chaumont et de Langres, en les renseignant notamment sur les aides de la Région pour leur installation et leur déménagement.

« Nous avons déjà une maison dans la Marne »

Parmi les neufs internes de médecine générale arrivés le 2 novembre dernier, plusieurs justifient le choix de Chaumont par la proximité avec leurs proches. « J’ai choisi cet internat pour ne pas être trop éloigné de ma femme qui est interne à Reims », confie Alexis Rotter, rattaché au service gynécologie. Idem pour l’interne Rémy Lavard : « Ma compagne, qui a fait son stage aux urgences, m’a conduit à Chaumont. Mais nous avons déjà une maison dans la Marne où nous voulons nous établir ».

Même son de cloche du côté d’une interne en pédiatrie, Jade Mathieu. « J’habite entre Troyes et Chaumont. Je suis venue ici pour être proche de ma famille », déclare-t-elle. Néanmoins, pour son installation, son choix ne porte pas sur la Haute-Marne. Elle désire s’établir dans l’Aube.

Taille humaine

Le centre hospitalier attire des étudiants internationaux. La nouvelle promotion compte deux internes italiennes. « La médecine générale n’est pas très bien reconnue en Italie. Les formations ne proposent pas de pratique et les salaires sont bas », explique Anna Ferraris, interne en gynécologie venue d’Italie. Du concret, ici, elle en a eu. Particulièrement lors de son premier stage qu’elle a réalisé au cabinet du Docteur Dufour à Bologne.

« C’était dur d’arriver à Bologne sans connaître personne, mais le Docteur Dufour a tout fait pour bien m’accueillir », déclare Anna Ferraris. Si les débuts ont psychologiquement été compliqué, elle a finalement été conquise. « Je voudrais refaire mon stage de troisième année là-bas », affirme-t-elle. De là à s’installer en Haute-Marne ? Pas si sûr… Elle hésite entre une installation en France et un retour dans son Italie natale.

Tous apprécient de travailler dans un hôpital à taille humaine. « J’aime bien l’ambiance. Les chefs sont plus accessibles que dans les grands centres hospitaliers universitaires », indique Alexis Rotter. Les conditions d’hébergement ressortent également comme un atout de l’internat. « L’avantage de Chaumont réside dans l’accueil d’internes venant à la fois de Dijon et de Reims », estime Jade Mathieu. Quant à Rémy Lavard, il souligne que « les services de pédiatrie et de gynécologie ont bonne réputation ».

Julia Guinamard – j.guinamard@jhm.fr

« Un projet médical dans la région »

« Nous avons organisé une consultation sur le territoire et il y a un statu quo : il faut que les choses changent. Nous avons de plus en plus de difficultés autant d’un point de vue médical que financier », déplore Guillaume Koch, le directeur par intérim du groupement hospitalier 21-52. Parmi les problématiques, le manque de personnel soignant. Pour attirer de nouveaux médecins, le centre hospitalier a besoin de se faire connaitre. Cela passe en partie par la communication. Ainsi, l’hôpital travaille actuellement sur le développement des réseaux sociaux. N’en possédant actuellement aucun, il sera bientôt présent sur LinkedIn et Facebook. Par ailleurs, un projet immobilier de construction ou de réhabilitation d’un hôpital est en cours de réflexion. « Nous voulons développer un projet médical dans la région », soutient avec détermination Guillaume Koch.

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