L’usage des équipements sportifs cristallise les tensions

A l’instar de la place Diderot et du budget primitif, la question de l’utilisation des équipements sportifs a été source de divergences au sein du conseil, jeudi 8 février, lors de la première séance de l’année.

Initié suite à une question de Jean-Jacques Franc pour le groupe d’opposition Notre parti c’est Langres, le sujet des conventions passées par la Ville avec les établissements scolaires du secondaire quant à l’utilisation par les collèges et lycée des équipements sportifs a donné lieu lors du conseil municipal, jeudi 8 février, à une nouvelle passe d’arme entre majorité et opposition.

Soulevant le fait que jusqu’à présent, « si nous avons bien reçu les différentes conventions, il n’y en a qu’une seule de signée », l’élu d’opposition s’est interrogé sur l’inscription en tant que recettes dans le budget primitif de la participation des établissements en contrepartie de leur utilisation des équipements sportifs et en premier lieu du complexe Gustave-Blanchard.

Répondant à l’interrogation de Jean-Jacques Franc sur l’aspect purement économique, Didier Jannaud a indiqué que « les recettes arrivent au fil des factures. Pour ces dernières, il n’y a pas besoin de convention obligatoirement. Sur le délai entre la finalisation des conventions et l’idée initiale de faire participer les établissements, cela prend du temps car il y a besoin de discussion puisque cela transfère des charges aux établissements ».

Ping-pong verbal pour le lycée

Cette question d’une charge pesant sur les collèges et lycée langrois a amorcé alors une passe d’armes entre Sophie Delong pour l’opposition et Sandra Michel pour la majorité. Les deux élues qui siègent l’une comme l’autre au sein du conseil d’administration du lycée polyvalent Denis-Diderot ont eu de vifs échanges l’ancien maire de Langres reprochant à la majorité actuelle de vouloir grapiller « trois francs six sous ».

De son côté, l’élu de la majorité a indiqué s’être engagée à expliquer aux personnes qui avaient voté contre « à quoi correspondent les sommes demandées aux établissements ». Ciblant ensuite plus précisément Sophie Delong, Sandra Michel lui a reproché « d’être du côté des professeurs quand ça l’arrange ». Une affirmation que Nicolas Fuertes a voulu appuyer en pointant le fait que « Mme Delong lorsque vous étiez maire et 1^ère vice-présidente de la CCGL, vous n’aviez pas la même position quant à une participation des établissements scolaires pour l’utilisation d’Aqualangres ».

La conseillère municipale prenant alors l’exemple des problèmes d’effectifs évoqués lors d’un précédent conseil d’administration du lycée et pour lequel « Mme Delong, vous ne vous étiez pas rangée du côté de l’équipe éducative mais de celui du rectorat ». Pour sa part, Sophie Delong a mis en avant que cela lui semblait bizarre d’appliquer la rétroactivité par rapport à la participation, « en plus de ne pas rapporter beaucoup alors même que la somme que le lycée va devoir verser aurait pu servir pour d’autres choses ».

Prenant la parole en dernier, Johan Simon, adjoint en charge du sport, a indiqué que « sur le temps correspondant à l’amplitude scolaire, le lycée occupe à 80 % le complexe Gustave-Blanchard donc cela n’a rien d’illogique de demander une participation ».

Pierre Gaudiot

Des costumes à valoriser

Point de l’ordre du jour plus consensuel, le renouvellement de la convention pluriannuelle liant la Ville et la compagnie des Hallebardiers a été approuvé à l’unanimité par les élus langrois. Si l’approbation de ce partenariat n’a pas suscité la moindre question, Bénédicte Chatel pour le groupe Tous pour Langres s’est demandée dans quelle mesure « il ne serait pas judicieux de plus mettre en valeur le travail de l’atelier costume des Hallebardiers ».

Qualifiant cet atelier de « trésor » qui mérité d’être mieux connu plutôt que d’être isolé dans un appartement, Bénédicte CHatel a vu ses assertions être confortées par Patricia Guérin. L’adjointe en charge des affaires culturelles a indiqué que la mise en valeur à travers une exposition des costumes faisait partie des demandes de la Ville vis-à-vis de la compagnie des Hallebardiers.