Lumière sur les infirmiers en pratique avancée

Santé. Les Infirmiers en pratique avancée, (IPA), ont fait leur apparition dans le paysage de la santé. Qui sont-ils ? Roland Scrive, IPA depuis un an, explique son champ d’action.

Si tout le monde a bien en tête les missions des infirmières et infirmiers en secteur hospitalier ou libéral, on connaît moins celles des Infirmiers en pratique avancée. Les IPA, comme on les surnomme, sont de plus en plus nombreux. Même si tout reste relatif puisqu’on en compte quatre pour les hôpitaux sud haut-marnais.

Roland Scrive est l’un d’eux. Il a obtenu les diplômes nécessaires pour devenir IPA en juin 2021. Avec un niveau d’études de grade MASTER, contre Licence auparavant, les candidats à cette spécialisation doivent retourner sur les bancs de la fac. Ce qui n’est pas rien quand on a plus l’habitude d’avoir le nez dans les livres !

« Je suis retourné étudier deux ans, avec un tronc commun avec les étudiants en médecine. Cela a du bon car cela crée une culture commune », détaille Roland Scrive.

Un décret définit les compétences de ces professionnels de santé autorisés, avec l’accord d’un médecin, à suivre des patients dans des champs clairement bornés.

« Fluidifier les parcours de soins »

Cela concerne des ajustements de traitements, la prescription d’actes de biologie ou autres examens utiles au suivi. « Nous travaillons avec les médecins qui ont accepté de collaborer avec un IPA. Cela libère du temps médical. » Dans des domaines comme la cardiologie, la santé mentale ou les pathologies chroniques comme le diabète.

Les IPA travaillent avec les centres hospitaliers. « Il y a aussi des possibilités de suivi en télémédecine, cela permet d’éviter des déplacements. C’est une vraie solution pour le suivi », ajoute notre interlocuteur.

Les infirmiers en pratique avancée n’ont pas vocation à remplacer les médecins. « Nous sommes là pour fluidifier les parcours », conclut Roland Scrive qui estime qu’il y a également fort à faire en matière d’éducation à la santé.

S. C. S.