L’UJB Escrime affiche sa bonne forme

SPORT. Dimanche 26 mars, l’UJB Escrime organisait le challenge interrégional de la ville de Saint-Dizier, au gymnase Luis-Ortiz. Une occasion pour le club de confirmer sa bonne santé, après une période chahutée par la pandémie de Covid-19.

« En garde. Prêts ? Allez ! » Ces mots, prononcés par les arbitres le long des pistes, ont rythmé la journée du 26 mars au gymnase Luis-Ortiz, où se tenait le challenge interrégional d’escrime de Saint-Dizier. Environ 80 participants, venus des quatre coins de la France, s’affrontaient – au fleuret – dans plusieurs épreuves réparties par catégorie d’âge.

« Le challenge se passe très bien. Les combats sont intenses mais les jeunes sont parfaitement éduqués, ils ne s’énervent pas même en cas de défaite », assure Thierry Nesmon, maître d’armes à l’UJB Escrime. Justement, sur l’ensemble des participants, 22 étaient des locaux. Une fierté pour Marie-Christine Simon, présidente du club. « Ce challenge annuel est un marqueur de la santé du club, et nous en tirons un bilan très positif », se satisfait-elle.

Razzia pour l’UJB Escrime

Autour de midi, trois jeunes membres de l’UJB Escrime montent d’ailleurs sur le podium. « Les entraînements sont super, le personnel du club à l’écoute, ils ne laissent aucun élève sur le côté », affirme Zaynabou M’Baye, 13 ans et médaillée d’or. « Il y a une très bonne ambiance au club », abonde Eva Bezi, sa dauphine de 14 ans, l’argent autour du cou. Quentin Brière et son adjoint aux Sports Mokhtar Kahlal étaient d’ailleurs en charge de la remise des médailles.

Si quelques larmes se dessinent sur le visage d’un jeune tireur – le nom donné aux pratiquants de l’escrime – elles sont vite séchées par son entourage. Dans les tribunes et autour des pistes, une centaine de personnes sont venues assister à la compétition. « Il y a beaucoup de parents parmi les spectateurs, l’événement est ouvert à tous et gratuit », précise Marie-Christine Simon.

La réussite du challenge est bien sûr due à la robustesse du club d’escrime bragard. « Nous avons environ 70 licenciés en ce moment, avec énormément de jeunes très impliqués », se réjouit Thierry Nesmon, précisant tout de même que l’idéal serait d’avoisiner les 80 tireurs.

Challenge handi-valides

Vincent Henry, pratiquant l’escrime handisport, encense d’ailleurs l’UJB Escrime. « C’est ici que j’ai découvert ce sport, en y emmenant mon fils. Ça m’a redonné le virus du sport, de retrouver des sensations et de me fixer des objectifs », explique le multi-médaillé qui fut parmi les tous meilleurs tireurs mondiaux dans sa catégorie. Sa présence au gymnase Luis-Ortiz s’explique par l’organisation du challenge Michel-Thiebaut handi-valides à l’épée, durant lequel athlètes valides et handicapés se défient. « Tout le monde combat en fauteuil », précise Thierry Nesmon.

Les visiteurs font aussi l’éloge du challenge. « L’organisation est très bonne, il n’y a pas trop d’attente entre les combats », vante Cyrille Dardé, entraîneur au cercle d’escrime de Reims, venu avec une dizaine d’élèves. Il concède tout de même que « le plus compliqué, c’est de faire sortir les enfants en compétition. Depuis la Covid-19, les parents ont un peu moins envie… »

Dorian Lacour

d.lacour@jhm.fr