Ludovic Grassot et sa Michael Gee
Depuis plus de 15 ans qu’il enseigne la guitare classique en Haute-Marne, tout le monde connaît le sympathique et talentueux Ludovic Grassot. Peu en revanche connaissent l’histoire de son instrument de prédilection, conçu à la fois en terres bragardes et anglaises.
Formé dans la région, Ludovic Grassot a perfectionné son style en Suisse avec la technique Carlevaro. Aujourd’hui, la musique telle qu’il la pratique et l’enseigne, est polyphonique. Elle intègre régulièrement basse, mélodie et accompagnement, impliquant tous les doigts de la main droite.
« Comme je l’explique à mes élèves, le scandale du Mediator, c’est pas moi : je joue tout aux doigts ! »
Des deux guitares qui l’accompagnent, Ludovic a une affection particulière pour celle qu’on lui a fabriqué sur-mesure et qui partage sa vie depuis dix ans.
«J’ai eu l’occasion de rencontrer Michael Gee, un luthier anglais réputé, et nous avons travaillé sur une guitare spécifiquement adaptée à mon jeu. Je voulais un son à la fois chaud et clair, et un manche pas trop large, facile à jouer. »
Comble de la personnalisation, la tête de sa guitare est sculptée par un ami Bragard, et garde ainsi une part de Haute-Marne dans sa fabrication.
Les premières expériences du musicien et de son instrument sont inattendues : La table en épicéa de la Michael Gee propose une telle qualité de sonorité, que des défauts imperceptibles sur d’autres instruments ressortent alors. Pour Ludovic, c’est une invitation à faire encore évoluer son jeu, pour atteindre le niveau qu’on lui connaît aujourd’hui et qui lui vaut de jouer avec certains des plus grands.
Comme en novembre dernier au Relax de Chaumont, où il accompagna Gérard Verba, l’une de ses idoles.