L’UCIA logée à bonne enseigne
L’UCIA de Langres et des environs a tenu, lundi 9 mai, sa première assemblée générale depuis deux ans. Finances assainies, nouveaux projets, recalibrage des bons de réduction et projet municipal de taxe sur les enseignes ont été au menu des discussions. Revue de détails.
« L’UCIA va bien », a lancé, tout sourire, Arnauld Didier, trésorier de l’association, en conclusion de son rapport financier. « L’UCIA va mieux ! », a corrigé Vincent Legendre. Le président de l’Union des commerçants, industriels et artisans (UCIA) de Langres et des environs a évoqué, en effet, une situation améliorée après deux années pour le moins compliquées, lors de l’assemblée générale organisée ce lundi 9 mai, place Saint-Ferjeux. « Gilets jaunes, manifestations des opposants au pass sanitaire, confinements, savoir si l’on est essentiel ou non… », a remémoré le président Legendre, tout en évoquant les mesures, parfois douloureuses, prises pour redresser les comptes de l’association et lancer malgré tout des projets et aides d’urgence. Il a également remercié Emmanuelle Juan-Keunebroek, sous-préfète de l’arrondissement de Langres, et le maire, Anne Cardinal, pour le soutien de l’Etat, du Grand Langres et de la Ville ces 24 derniers mois.
Car l’heure est désormais à l’optimisme. Le spectre de la Covid-19 semble refluer durablement. L’UCIA se projette donc vers la relance de ses projets. La Grande braderie aura lieu à nouveau fin août — et non plus en juillet — afin de bénéficier de l’aide des volontaires de l’Epide pour la sécurisation de la manifestation. « Je souhaite que les commerçants jouent davantage le jeu. Notre braderie doit être qualitative et non pas un vide-greniers géant », a rappelé Vincent Legendre. Le jeu des 5 000 euros, en décembre, fera également son retour. Les bons de réduction sont maintenus. En revanche, après deux années de solidarité de l’UCIA à leur endroit, les commerçants non-adhérents à la structure ne pourront plus en bénéficier.
Un “Festi Mardi” pour l’UCIA
Parmi les nouveautés, l’Union a été sélectionnée pour organiser un “Festi’Mardi” cet été. Sur suggestion de Cécile Méneroux, du magasin Bouvier et Millot, l’idée d’organiser un “loto des commerçants” est également projetée. « Si nous le faisons, cela nous permettrait de récolter un peu de fonds pour nos projets », a lancé Vincent Legendre, qui souhaite que le conseil d’administration s’y penche prochainement.
Enfin, ces premières assises annuelles depuis deux années ont permis aux commerçants présents d’échanger directement avec le maire sur leurs sujets d’inquiétude. Questionnée au sujet de la place Diderot, Anne Cardinal a confirmé que les travaux, indispensables, devraient être lancés au début d’année prochaine. Mais la principale source de mécontentement résidait surtout dans le projet de taxation des enseignes commerciales en-dehors du centre historique, sur le modèle de ce que pratique Saints-Geosmes. « Où en est-on ? », a demandé Eric Mennétrier, dirigeant du Bricomarché, qui n’a pas masqué son agacement devant une perspective de taxation supplémentaire. « Nous sommes en réflexion, et une étude a été dilligentée. Je peux déjà vous certifier qu’il n’y en aura pas ni pour cette année, ni pour 2023 », a répondu Anne Cardinal. Une satisfaction à court terme pour les commerçants, qui ont toutefois noté que l’hypothèse n’est donc pas totalement levée.
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr