Loup : Vouécourt et Hortes désormais touchés
Manifestement, le ou les loups augmentent leur champ d’action en Haute-Marne. En trois nuits, onze brebis ont été retrouvées mortes dans des pâtures en Haute-Marne.
Dans la nuit du dimanche 22 janvier au lundi 23, huit brebis prêtes à agneler ont été tuées puis une neuvième le lendemain. Angélique Bonin, l’éleveuse, est consternée et ne cache pas sa colère. Elle évoque aussi les huit animaux blessés et le traumatisme causé sur la troupe de 28.
L’Office français de la biodiversité a aussitôt été invité à se rendre sur place pour des constats. Pour l’instant, les agents ne se prononcent pas sur le ou les responsables de ces attaques. L’éleveuse attend son avis mais, pour elle, le doute n’est pas possible en voyant les grosses morsures à la gorge.
Dans ce secteur de la Haute-Marne, ces attaques sont les premières et font craindre le pire aux éleveurs d’ovins. Cela dit, Angélique Bonin confie que la DDT a aussitôt réagi pour mettre en place un parc autour des 100 brebis qui restent encore dehors. Le reste du cheptel est rentré en bergerie.
Malgré tout, à la colère de voir ses animaux tués ainsi, elle tient à préciser que les indemnisations me remplaceront jamais les bêtes et les frais annexes. Elle résume : « tout ça pour préserver les loups ».
Un loup de Poissons ?
L’autre attaque s’est déroulée à Vouécourt dans la nuit du 18 au 19 janvier chez Hughes Fischer. Une partie de ses animaux sont en bergerie pour les mises bas et une autre dont les agnelages sont plus tardifs sont sur des cultures pour y manger des couverts végétaux.
Hughes Fischer les visite soir et matin et, parmi les bêtes à l’extérieur, deux ont été « retrouvées mortes, étendues et vidées de leurs organes les plus irrigués en sang ». D’autres brebis sont blessées ce qui fait penser que les loups, contrairement à ce qui est fréquemment raconté, ne font pas que prélever pour manger.
Du côté de l’exploitation, cette attaque est décourageante. Les agriculteurs s’appliquent à répondre aux attentes sociétales en se convertissant au bio, en élevant des moutons pour répondre aux besoins d’une filière, en mettant des couverts végétaux pour limiter l’impact carbone, pas pour retrouver des animaux morts.
Quant au loup responsable, il peut s’agir de celui qui hante le secteur de Poissons. Etant donné que les moutons sont rentrés en bergerie, l’animal doit élargir sa zone d’action. A noter qu’un comité « loup » s’est déroulé en Préfecture ce 19 janvier.
Frédéric Thévenin