Loup : la FDSEA 21 s’invite à la conférence des maires du Parc
Loup. Ce mercredi après-midi, le Parc national de forêt organisait sa 6e conférence des maires à Voulaines-les-Templiers en Côte d’Or. Trois thèmes à l’ordre du jour dont un sur le loup. Les agriculteurs sont venus « accueillir » les élus aux portes de la salle des fêtes.
Thème de l’une des trois tables rondes de la conférence des maires : « anticiper le retour du loup et ses conséquences sur le territoire notamment en lien avec les activités d’élevage ». La thématique a suffi à déclencher une mobilisation du monde agricole organisée par la FDSEA 21 ce mercredi après-midi à Voulaines-les-Templiers. Quelques dizaines d’agriculteurs, une bétaillère, quelques pancartes et des animaux. La mobilisation n’avait rien de menaçante. Son objectif : sensibiliser les maires du Parc national aux inquiétudes des éleveurs, « les mettre en garde sur le retour du loup », précisait sur place l’organisateur en train de distribuer des tracts accrocheurs titrés « Favoriser les loups, c’est sacrifier nos élevages ». « En Côte d’Or depuis début 2024, la responsabilité du loup n’est pas écartée dans la mort de 28 ovins et jeunes bovins », détaillent les éleveurs. « Beaucoup de choses sont cachées », estime le vice-président de la FDSEA de Côte d’Or.
Des inquiétudes réelles quant à la prédation du loup
Préalablement à l’arrivée des maires et des agriculteurs, Philippe Puydarrieux et Nicolas Schmit, directeur et président du Parc national, avaient tenu une conférence de presse sur le sujet. Tous deux ont redit écouter et prendre en considération les inquiétudes des éleveurs confirmées lors d’un « sondage » mené par le Parc l’été dernier. C’est la raison pour laquelle, la Parc national de forêts entend prendre les devants et anticiper le probable ou en tout cas le possible retour naturel du loup sur le territoire. Mais, que les choses soient claires, ont insisté le directeur et le président. « Le Parc ne réintroduit pas le loup sur son territoire. » « Il n’y a aucune volonté de réintroduction », appuie Philippe Puydarrieux qui revient sur la présence du loup sur le territoire du Parc : une photo attestée d’un loup en octobre 2022 en cœur de Parc national en forêt domaniale de Châtillon puis des indices de présence laissés dans la neige en janvier 2023 sur les communes de Vauxbons et Rochetaillée. Le Parc promet « une transparence totale » sur ces questions.
En conférence de presse puis lors de la table ronde, Philippe Puydarrieux s’est attaché à développer les mesures mises en place par le Parc ou à venir pour l’anticipation du retour naturel du loup. Comme la demande que la totalité des communes du Parc national (c’est le cas en Haute-Marne mais pas encore en Côte d’Or) soient classées dans le cercle 2 qui correspond aux zones où des actions de prévention sont nécessaires du fait de la survenue possible de la prédation par le loup. Ce classement permet aux éleveurs de bénéficier d’aides pour mettre en place des mesures de protection de leurs troupeaux.
Un dialogue permanent et de qualité
Un agent technique a été spécialement recruté par le Parc pour « un dialogue permanent et de qualité avec les éleveurs. » « Nous voulons mettre en place des actions concrètes », affirme le directeur du Parc national. Lors de la table ronde, d’autres questions sont venues de la salle et des élus. Les inquiétudes liées à ce sujet ne sont pas l’apanage du monde agricole.
C. C.