L’origine montribourgeoise de célèbres dirigeables
François Rolloy a vu le jour à Montribourg, aujourd’hui commune de Châteauvillain, le 18 décembre 1796.
Il est le fils de Jacques Rolloy, laboureur, et de Françoise Jacob. D’abord élève au collège royal de Bourbon, il y fait des études honorables. Etabli à Paris où il se marie à deux reprises : en 1824 et 1830, François Rolloy exerce la profession d’industriel. Propriétaire, il décède à Sarcelles en 1876.
Mais si ce Haut-Marnais, fils de travailleur de la terre, a vécu une belle ascension sociale, c’est à sa descendance que nous nous intéressons ici.
Hussard marié à Chaumont
De ses deux unions (avec notamment – coïncidence – la belle-fille d’un général haut-marnais, Charles Deponthon, d’Eclaron), sont nés deux enfants, un garçon et une fille.
Propriétaire au boulevard des Batignolles, l’aîné sera père d’un colonel de hussards pendant la guerre 14-18, Gustave Rolloy, officier de la Légion d’honneur, qui, autre coïncidence, s’était marié à Chaumont en 1898. Un fils de cet officier, également prénommé François, occupera de hautes fonctions au sein de la Banque de l’Union parisienne, grande banque d’affaires française.
La Manche franchie
Quant à la fille de François Rolloy, elle épousera un célèbre industriel et député parisien, Gustave Lebaudy. Ils donneront naissance à six enfants, dont une fille qui épousera un magistrat à la Cour des comptes, et une autre Charles Bourlon de Rouvre (un Haut-Marnais, lui aussi).
Deux autres fils, Paul (également député, époux de la fille du comte Murat) et Pierre, s’associeront pour construire les célèbres dirigeables Lebaudy, à partir de 1902. L’un de ces aéronefs traversa la Manche en 1910, un an après Blériot.
L. F.
Illustration : un dirigeable Lebaudy, créé par les petits-fils d’un Haut-Marnais. (Collection Gallica).