L’orgue de chœur magnifié par le Conservatoire
PATRIMOINE. Vendredi 21 octobre, c’est le Conservatoire qui s’est approprié l’église Notre-Dame, le temps d’un concert exceptionnel. Pour l’occasion, l’orgue de chœur a dévoilé ses capacités d’accompagnement des classes d’orgue et des professeurs de l’établissement. La petite centaine d’auditeurs présents à cette soirée a été comblée.
Colorée gracieusement par les lumières de Béatrice Deladœuille de la société Od Technical Design, l’église semblait avoir mis ses plus beaux atours pour accueillir cet événement. L’instrument, sous les doigts du titulaire et de ses élèves, a dialogué tout au long du concert avec les autres musiciens.
Tambour, clairon, handchimes et violon
Tambour et clairon ont ouvert la cérémonie par la marche de saint Nicolas de Jehan Alain, grâce à Thierry Bonneaux et Eric Didier. Premier frisson pour les spectateurs ! Thierry Colas a ensuite donné la réplique à Virginie Baudoin, au grand orgue, à travers une œuvre de Padre Antonio Soler. Puis la jeunesse s’est imposée avec “Interférence”, une œuvre contemporaine de Graciane Finzi, interprétée par deux jeunes et talentueux élèves : Clémence Fabbian au violon et Côme Gravel à l’orgue.
Un instrument peu connu en France, les handchimes ont aussi tintinnabulé sur le jeu de l’orgue, grâce à la dextérité de Catherine Millot et Jean-Daniel Jacquot à travers deux gymnopédies d’Eric Satie. Les violons de Juan Sebastian Silva et Laurent Cavelier ont virevolté avec brio sur des compositions de Vivaldi et Rheinberger, puis l’orgue de chœur a poursuivi son accompagnement sur les voix de trois chanteurs : Cécile Deladœuille, Catherine Millot et Jean-Daniel Jacquot, dans des interprétations de Fréderico Monpou et de Mozart.
Un dialogue à deux orgues pour conclure
Enfin, deux jeunes musiciens, Timothée et Côme Gravel, âgés de 12 et 15 ans, ont joué à quatre mains une œuvre de Nicolas Carlston, avant le final, “Grand chœur dialogué à deux orgues”, d’Eugène Gigout, qui a clos avec magnificence cette superbe soirée musicale.
A la sortie, les spectateurs ne tarissaient pas d’éloges sur la splendeur de ce concert en soulignant l’ambiance créée par la lumière, la variété et beauté du programme et la qualité des interprètes.
De notre correspondante Pascale Rigaut