L’Ordre de la Libération survivra à Hubert Germain
Le général Christian Baptiste est le délégué national de l’Ordre de la Libération. Il était présent ce 9 novembre à Colombey, à deux jours d’un hommage national au dernier Compagnon de la Libération, décédé le 12 octobre.
Les mains dans le dos, le général Christian Baptiste attend, seul, ses prestigieux invités. C’est vers lui que se dirigera Jean Castex au moment d’entrer dans le cimetière de Colombey. Car en sa qualité de délégué national de l’Ordre de la Libération, le général Baptiste est l’autorité organisatrice des cérémonies du 9 novembre. Elles ont eu lieu deux jours avant une autre grande manifestation nationale du souvenir : l’inhumation au Mont-Valérien, le jour même de la commérmoration de l’Armistice 2018, du dernier Compagnon de la Libération, Hubert Germain, décédé le 12 octobre dernier à l’âge de 101 ans.
Char “Bir Hakeim”
« L’Ordre de la Libération comme établissement public continuera », assure le général, indiquant que le discours du Président de la République, ce jeudi 11 novembre, précisera comment ses missions seront poursuivies après le décès d’Hubert Germain. « J’ai eu une très très longue conversation avec Hubert Germain, qui était notre chancelier d’honneur et notre autorité morale, ajoute le délégué national. Nous avons discuté de ce qu’il voulait et de ce qu’il ne voulait pas pour la cérémonie. »
Ce qu’il voulait, c’est notamment de pouvoir s’arrêter devant la statue du général de Gaulle aux Champs-Elysées, quand son corps sera conduit des Invalides où il repose actuellement jusqu’à l’Arc de triomphe, sur un char baptisé “Bir Hakeim”, célèbre bataille des Forces françaises libres à laquelle a participé cet officier de la Légion étrangère. A l’issue de cette cérémonie, Hubert Germain sera inhumé, ainsi que le voulait le général de Gaulle, dans la crypte du mémorial du Mont-Valérien, haut-lieu de la Résistance française.
A noter que la population pourra rendre hommage ce mercredi 10 novembre, de 10 h à 19 h, aux Invalides, au dernier des 1 037 Compagnons de la Libération, dont neuf étaient originaires de la Haute-Marne.