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L’option terreur – l’édito de Patrice Chabanet

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Les lois de la guerre, Poutine ne connaît pas. Il ne fait pas la différence entre cibles civiles et militaires. Plus il s’englue dans un conflit où l’usure prime sur le mouvement, plus il se déchaîne. C’est la lecture qu’il faut avoir de la frappe sur la gare de Tchaplyne. Le Kremlin prétend que ses missiles ont tué 200 militaires ukrainiens, chiffre contesté par Kiev qui relève que 25 civils ont perdu la vie. Les Russes ayant une propension à utiliser le mensonge comme arme de guerre, on a toutes les raisons de penser que la version ukrainienne est la plus plausible.

Même schéma autour de la centrale de Zaporijia. Elle a été « totalement déconnectée » du réseau, après une série de bombardements qui ont endommagé les lignes de communication. Cette centrale concentre tous les ingrédients d’un conflit sur la ligne de front. Son opérateur est ukrainien, mais elle est sous contrôle russe. Un imbroglio qui inquiète l’ONU. La proximité des combats fait craindre en effet un incident technique qui pourrait dégénérer en un accident nucléaire majeur.

Seule éclaircie dans ce sombre tableau : les belligérants sembleraient d’accord pour autoriser une visite d’inspection de ce site à hauts risques. L’accord des Russes peut constituer une surprise, mais pour une fois leurs attentes rejoignent objectivement celles des Ukrainiens. Personne n’a intérêt à voir se produire un nouveau Tchernobyl. Contrairement aux apparences, une défaillance du nucléaire civil est beaucoup plus dangereuse et durable que l’usage d’une arme tactique. Et son impact reste à la merci des vents dominants.

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