Longévité, plaisir et performance comme crédo
JHM Quotidien : Jean-Christophe Guibert, à combien de Rallye Terre de Langres êtes vous, cette année ?
Jean-Christophe Guibert (pilote Ford Fiesta N°1) : « Pour être tout à fait honnête, je crois que j’ai arrêté de compter ! Je pense en être à mon onzième ou douxième Terre de Langres. Cela commence à faire, quoi qu’il en soit ! »
JHM Q : Quel sentiment vous anime, lorsqu’il s’agit de rouler pour l’ASA Langres dans un évènement incontournable, en Haute-Marne ?
J-C. G. : « C’est un immense plaisir, chaque année, de revenir ici ! On s’est toujours bien sentis sur Langres et ce rallye, assez rapide, me plaît beaucoup. On sera là pour faire du roulage et nous jauger par rapport à une belle concurrence. »
JHM Q : Avec dix spéciales sur terre dans la chaleur, ce genre d’exercice est-il propice aux surprises ?
J-C. G : « C’est possible oui. Personnellement, je préfère quand les conditions sont sèches, car elles permettent des performances plus intéressantes. Les voitures, en principe, se valent, mais on sait déjà qui seront les têtes d’affiche. Ceci dit, qui sait ce qu’il peut se passer ! »
« La terre, c’est magique »
JHM Q : Laurent Garcial, depuis combien de temps faites vous équipe avec Jean-Christophe ?
Laurent Garcial (co-pilote, Ford Fiesta N°21) : « Nous faisons équipe depuis 2005 et nous allons prendre part à notre 38e rallye, ce week-end, dont huit Terre de Langres, que j’ai fait deux fois comme pilote. »
JHM Q : Passer de pilote à co-pilote, est-ce que cela change fondamentalement les sensations ?
L. G. : « A vrai dire, ce sont à peu près les mêmes sensations, que l’on soit à droite ou à gauche. J’ai la chance de courir avec un pilote rapide et sûr, tel que Jean-Christophe. Je prends autant de plaisir au volant que côté passager. La terre, c’est magique : les sensations de glisse sont aussi fortes d’un côté ou de l’autre de la voiture. »
JHM Q : La terre est un exercice très éloigné de celui de l’asphalte. Qu’est-ce qui est le plus plaisant dans ce type de course ?
L. G. : « Ce que j’aime, c’est qu’il n’y a qu’une seule reconnaissance du parcours avec la voiture de course. On prend plus de risques sur terre que sur asphalte et cela demande une bonne dose d’improvisation. On prend beaucoup de vitesse et on glisse beaucoup, à des vitesses folles (150 km/h) ! »
JHM Q : Pour ce qui est de vos ambitions, comment vous appréhendez ce Terre de Langres 2022 ?
L. G : « Je dirais que ce serait au pilote de décider cela ! Mais à vrai dire, on est surtout là pour rouler, tout en prenant soin de la voiture. Elle nous servira pour une manche de championnat du monde sur asphalte, en classe RC4. On n’oubliera pas toutefois de prendre du plaisir, comme on en a toujours pris. »
Propos recueillis par Bastien Dauby