Lola Voilquin (14 ans) a la tête et les jambes

La Bragarde Lola Voilquin, à bientôt 14 ans, fait partie des quinze meilleures joueuses françaises de sa catégorie. Attaquante de fond de court, elle souhaite continuer son apprentissage vers le haut niveau, tout en conciliant tennis et études.

Agée de bientôt 14 ans, la Bragarde Lola Voilquin a démarré à Vitry-le-François. Désormais à Saint-Dizier, la jeune fille s’entraîne huit fois par semaine, avec entre quinze et 18 h de pratique. « Lola s’entraîne exclusivement avec Nicolas Vial dans le centre d’entraînement du COSD-TCB, avec plusieurs garçons deuxième série et d’autres enfants de l’école de tennis, dans la formule club classique », précise Jérôme Voilquin, le papa de Lola.

Son coach, Nicolas Vial, estime pour sa part que « Lola travaille beaucoup aux entraînements. Elle a progressé dans tous les domaines, mais les résultats ne suivent pas toujours. Elle a réussi de belles performances à 2/6. Elle peut encore travailler sur son approche des premiers tours où elle en garde sous la pédale. Son jeu, c’est l’attaque. C’est son identité de jeu » résume l’entraîneur.

« On a tous les jours envie d’aller plus haut. Mais il y a des paliers à passer. Toutes les filles qui sont sur le circuit, même à 13 ans, ne vont plus à l’école. Après, il faut des moyens humains, financiers. Lola n’a que 14 ans et son objectif est de monter négative tout en restant dans le système scolaire habituel. Elle est toujours à l’école et elle veut progresser » enchaîne le technicien.

La Bragarde fait partie de l’équipe féminine qui est montée en Nationale 3, après son accession de Prénationale, cet été. « Lola s’entraîne régulièrement avec Carmelle Vial, classée 0, qui a été aux Etats-Unis. » Classée 3/6, Lola vient de gagner le tournoi de Sézanne, avec une “perf” à 2/6 à la clé. « Elle a aussi gagné à zéro à Marseille et deux fois à 2/6. Elle a déjà enregistré cinq performances. On espère un changement de classement assez rapidement. »

Lola Voilquin a « encore beaucoup de travail »

Actuellement dans le Top 15 des filles de sa catégorie d’âge, Lola Voilquin continue d’aller à l’école. « Elle passe en troisième. En seconde, il faudra faire un choix professionnel et sportif. » Lors des deux dernières semaines de juillet, Lola Voilquin sera en tournée, avec le club, en Normandie.

« L’objectif est qu’elle continue à progresser.  Et aussi de faire monter l’équipe bragarde, avec deux jeunes locales dans la formation. Nous avons de bonnes années devant nous, avec les valeurs du club », poursuit Jérôme Voilquin, qui n’oublie pas David Hanot, le conseil sportif territorial, qui a contribué à sa formation.

« Lola est une fille qui tape fort, avec une bonne technique. C’est une attaquante de fond de court. Mais elle doit encore travailler l’explosivité sur le terrain et les déplacements. Il reste encore beaucoup de travail physique et mental. Elle a aussi été deux ou trois jours à Roland-Garros », poursuit son père, qui suit de près l’évolution de sa fille.

Ce dernier regrette que Lola Voilquin ne se soit pas qualifiée pour le championnat de France de sa catégorie. « Elle a été finaliste deux fois, à Avize et Mourmelon, contre des joueuses plus expérimentées », poursuit son père.

Lola a commencé à cinq ans et elle « a toujours aimé cela. Forcément, il y a plus de fatigue par rapport à des filles déscolarisées à dix ans. C’est une autre forme de développement. Je remercie aussi les sponsors et les institutions (Conseil départemental, comité de Haute-Marne, club, Ligue Grand-Est, mairie de Saint-Dizier) qui l’aident. » Une saison coûte environ 30 000 €, contre le double en Tennis Europe, avec des coaches. Mais à 14 ans, Lola Voilquin veut poursuivre ses rêves.

Nicolas Chapon

n.chapon@jhm.fr