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Lola Blanchard, sous les feux de la rampe

Lola Blanchard a tourné, en début d’année, avec l’immense Jacques Weber, 
au théâtre du Rond-Point, dans une pièce d’Eric Fottorino.

Née à Langres, comédienne depuis sa plus tendre enfance et ayant fait ses premières armes avec Jean-Michel Frémont, Lola Blanchard, diplômée du conservatoire national d’art dramatique, a franchi un cap en ayant récemment partagé l’affiche avec Jacques Weber.

Il y avait un prénom : Gustave. Ou “Tatave” pour nombre de Langrois, qui se souviennent avec affection de l’emblématique adjoint aux Sports de Guy Baillet. Il y en aura désormais un deuxième : Lola. Petite-fille de Gustave Blanchard – « Et je suis très fière de le préciser. Car Langres est ma ville et je l’aime » -, Lola Blanchard s’impose, à 27 ans, en son nom propre.

Comédienne professionnelle depuis 2018, la jeune Langroise a franchi un cap, en ce début d’année, en partageant la scène du théâtre du Rond-Point, à Paris, avec l’un des derniers “monstres sacrés” du théâtre et du cinéma français : Jacques Weber. Ensemble, ils ont joué pendant deux mois “La Pêche du jour”, une pièce coup de poing de l’ancien directeur du journal Le Monde Eric Fottorino, sur le drame des migrants.

Et son “recrutement”, c’est à son talent, de plus en plus reconnu, qu’elle le doit. « L’an dernier, je jouais dans “Sûr je l’ai !”, une pièce comique de mon ami Thomas Simeca. Jean-Michel Ribes, le directeur du théâtre du Rond-Point, vient voir la pièce sur invitation de Thomas qui espérait la jouer là-bas. Le lendemain, il appelle bel et bien Thomas… Mais pour lui demander mes coordonnées ! ». Jean-Michel Ribes lui fait alors passer une audition avec Jacques Weber. L’osmose est totale. « C’était comme un coup de foudre artistique, Jacques Weber est devenu un ami ! », confie Lola Blanchard, qui n’avait jamais éprouvé cette impression auparavant.

Un mentor nommé Jean-Michel Frémont

Cette belle carrière naissante n’est pas le fruit du hasard. La comédie, Lola l’a dans la peau depuis toujours. Flashback, et retour au premier acte. Dès l’école primaire, la fibre est présente : « Chaque année, j’attendais avec impatience la kermesse à Jean-Duvet. Parce que je voulais tellement jouer dans le spectacle ! ». Après l’option théâtre du lycée Diderot, c’est tout naturellement qu’elle se lance dans le théâtre amateur, aux côtés de Jean-Michel Frémont.

Son premier professeur. Son mentor. Qui décèle en elle le talent des plus grandes. « Un soir, alors que j’ai 17 ans, Jean-Michel dit à mes parents que je dois intégrer le conservatoire national d’art dramatique. Que je dois être actrice, que c’est ma vocation », se souvient-elle avec émotion. Mais, pour ses parents, comédienne est un métier instable, source d’angoisses. Elle est du même avis : « Je joue la sécurité et je fais une année en fac d’histoire de l’art à Lyon ».

Si elle se voit comme une actrice de théâtre avant tout, Lola Blanchard souhaite désormais tenter l’expérience du cinéma.

Mais la jeune fille ne s’y sent pas à sa place. Et brûle d’envie de retourner sur les planches : « Finalement, je rentre et je dis la vérité à mes parents. On se dit tout dans ma famille. ». Ses parents cèdent. Lola intègre le prestigieux cours Florent à Paris. Pendant trois ans, elle apprend auprès des plus grands. Elle remporte le prix Olga Horstig, décerné aux meilleurs étudiants du Cours Florent. Puis accède au saint des saints : le conservatoire national d’art dramatique.

Là-bas, elle y rencontre une autre Langroise, Julie Tédesco. « Il y a 30 sélectionnés pour 1 600 candidats, c’est incroyable qu’il y ait eu deux Langroises ! », se remémore-t-elle. Sous la houlette des plus grands, elle perfectionne son talent. Et enchaîne les rôles, comiques, tragiques. Avant donc la première apothéose de sa carrière, avec Jacques Weber.

Sûrement pas la dernière : « J’ai des projets au théâtre jusqu’en 2024 ». Et il y a cette nouvelle petite flamme qui s’allume dans un coin de sa tête : « J’aimerais essayer le cinéma. Je vais bientôt passer des castings ». Lola Blanchard, un nom et finalement un prénom dont l’écho dépassera peut-être prochainement les remparts de Langres.

Nicolas Corté

n.corte@jhm.fr

En résidence créative à Langres avec la “Cabale” des copains

Après le théâtre du Rond-Point à Paris, c’est à Langres, sa ville de naissance et de cœur, que Lola Blanchard va, l’espace d’une semaine, poursuivre sa carrière artistique. A partir de ce lundi 30 mai, la jeune comédienne y sera, en effet, en résidence créative, avec le collectif “La Cabale”. « C’est un collectif qu’on a monté au cours Florent, avec des amis élèves ».

Et qui n’était pas destiné qu’à être une bande de potes : « On a déjà fait une pièce, “Pan”, consacrée à Peter Pan, qu’on joue depuis deux ans et qui va repartir en tournée, à Avignon, au Maroc, en région parisienne… ». Avec ses copains de “La Cabale”, Lola Blanchard planche sur une nouvelle pièce sur laquelle ils vont phosphorer. « Je suis vraiment contente de pouvoir le faire à Langres et de présenter la ville à mes amis ! », s’enthousiasme la jeune actrice, qui remercie la Ville – en particulier l’adjointe à la Culture Patricia Guérin – et l’association C.B.E.A.U pour leur soutien et la mise à disposition des locaux.

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