Loi validée et promulguée : des réactions
Frédéric Souillot, secrétaire général (national) de FO : « Notre perspective, c’est de maintenir l’intersyndicale. Nous avons d’abord pris la décision de refuser d’aller à la convocation de Macron. Nous allons également utiliser tous les moyens juridiques qui permettent d’attaquer la loi. Par exemple, il faut absolument que tout Projet de loi de financement de la sécurité sociale produise un effet dans l’année, or ce ne sera pas le cas. Nous ferons valoir également qu’il n’y a plus d’égalité de traitement public-privé qui a été sortie par la décision du Conseil constitutionnel (…) Macron ferait mieux de se reposer durant la nuit plutôt que de fermer la porte de l’article 10 en promulguant la loi (…) Le 1er mai sera unitaire comme jamais il ne l’a été sur un sujet social. La dernière fois, c’était en 2002, quand Le Pen était au deuxième tour des présidentielles… »
Sylvie Delanne, secrétaire générale de la CFDT 52 : « Il y avait encore un moyen de sortir la tête haute, de ne pas promulguer cette loi injuste et de travailler ensemble, et le Président a fait le choix de la promulguer dans la nuit. C’est une provocation ! D’autant que les parties les plus sociales de la loi, qui étaient déjà insuffisantes, ont sauté après le passage devant le Conseil constitutionnel, ce qui n’a pas été le cas de l’âge légal… Nous avons été gentils jusque là, mais les syndicats ne pourront peut-être pas tenir la colère du peuple, et notamment le 1er-Mai qui va être énorme. »