Logement social : Ce que change l’entrée d’Hamaris dans Idelians
Depuis le 1er janvier, l’office départemental de l’habitat a rejoint la société de coordination Idelians qui regroupe, outre Hamaris, trois autres offices publics, celui de l’Yonne, de Côte d’Or ainsi que celui du Grand Dole. Le directeur général d’Hamaris, Jacques Chambaud, nous explique ce que ça change.
La société de coordination Idelians a été créée officiellement en février 2020. C’est au 1er janvier 2021 que le bailleur social de Haute-Marne, Hamaris a rejoint la structure. Elle regroupe désormais quatre offices publics de l’habitat : Hamaris, Corvitis, son équivalent en Côte d’or, Domanys dans l’Yonne et Grand Dole Habitat. A eux quatre, ils « pèsent » quelque 30 000 logements sociaux en Bourgogne-Franche-Comté et donc dans le Grand Est. C’est la loi Elan (Evolution du Logement de l’Aménagement et du Numérique) de fin 2018 qui a imposé aux petits offices (de moins de 12 000 logements) de se regrouper. Mais qu’est-ce que ça change concrètement ? Jacques Chambaud, le directeur général d’Hamaris, nous éclaire. En premier lieu, il explique que pour les locataires, le changement est parfaitement « transparent», dit-il. Là où on pouvait aussi s’interroger, sur la gouvernance d’Hamaris, Jacques Chambaud se veut rassurant. Les programmes locaux, démolitions, constructions, rénovations de logements, seront toujours décidés localement par le conseil d’administration et la direction générale d’Hamaris. Même s’il ne faut ne pas perdre de vue, insiste le directeur, « que les projets doivent toujours faire la preuve de leur soutenabilité financière.»
Répondre aux défis de demain
« Idelians, ce sont des savoir-faire supplémentaires, la professionnalisation de certains de nos métiers et l’amélioration de notre offre de services », assure le directeur général. Face à certains mastodontes du logement social, il devenait très compliqué pour les petits offices d’avancer seuls, développe Jacques Chambaud qui voit l’avantage d’Idelians pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain : l’adaptation du logement social au vieillissement, à l’évolution des familles et aux enjeux environnementaux dont les normes thermiques.
Mutualisation de certains moyens
En matière d’organisation interne, l’intégration dans le groupe induit certaines mutualisations de moyens : regroupement des achats de fournitures et autres contrats de services ; un service commun pour le relation clients ; la constitution d’un GIE (groupement d’intérêt économique) pour tout ce qui est numérique et informatique.
Hamaris compte un peu moins de 100 de salariés. Les changements ont un impact minime, « pas de perte d’emplois et aucun déménagement forcé », résume Jacques Chambaud. Hamaris gère environ 6000 logements en Haute-Marne et porte cette année un certain nombre de projets.
C.C
Lutter contre la vacance
L’un des défis d’Hamaris, comme pour beaucoup de bailleurs sociaux, est de lutter contre la vacance des logements. Des logements inoccupés, ce sont des loyers en moins, « qui constituent 98 % de nos ressources », rappelle le directeur général. La vacance dite influençable rassemble les logements qui pourraient être occupés. Chez Hamaris, elle est de 6 % du parc. Avec les logements inadaptés ou neutralisés en raison de projets, cette vacance monte à 9 %.
De nouveaux logements
Chaque année, Hamaris met en vente certains de ses biens, ce qui permet à quelques locataires de s’engager dans une acquisition. Une vingtaine de logements sont ainsi vendus par an. Hamaris a aussi un programme de constructions. Un tiers des locataires d’Hamaris ont plus de 60 ans. Ainsi, certains constructions actuelles ou à venir tiennent compte de ce paramètre et proposent des logements adaptés au vieillissement de la population. C’est ainsi que des constructions ont été réalisées ou sont en cours un peu partout dans le département : Montier-en-Der, Wassy, Bourbonne-les-Bains, Eurville à l’instar des douze logements neufs qui seront livrés dans quelques semaines au centre-ville de Nogent. Joinville, Saints-Geosmes, Bayard-sur-Marne, Longeau, Prauthoy, Chalindrey sont aussi des communes concernées par ces projets de constructions. Dans le même temps, Hamaris porte des opérations plus lourdes qui vont s’échelonner dans le temps comme la réhabilitation de l’ancienne clinique Gillot ou encore la démolition programmée de Navarre à Langres qui nécessite préalablement le relogement de tous les occupants. « La moitié d’entre eux sont déjà relogés », précise Jacques Chambaud.