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Logement : les apprentis doivent faire avec le système D 

L’UIMM connaît bien la problématique du logement de ses apprentis.

LOGEMENT. En l’absence de Foyer des jeunes travailleurs, les stagiaires, apprentis et étudiants bragards ont différentes solutions pour se loger. L’UIMM, par exemple, connaît bien cette problématique pour accueillir une centaine de jeunes dans ses formations.

Définitivement fermé en mars 2004, le Foyer des jeunes travailleurs, qui se trouvait rue Waldeck-Rousseau, n’a jamais été remplacé. Ce qui correspond à une centaine de places en moins pour les jeunes travailleurs de Saint-Dizier : apprentis, intérimaires, stagiaires et contrats courts. Parmi les structures qui font face à cette réalité, figure l’UIMM. L’Union des industries et métiers de la métallurgie a justement une centaine de jeunes en formation avec, souvent, des offres d’emploi à la clé, mais pas de solution de logement à leur apporter.

« On remet le bailleur au centre des relations »

« Il y a un manque de logements, c’est sûr, notamment pour les mineurs, pour lesquels c’est encore plus compliqué », commente Mélinda Royer, conseillère en formation à l’UIMM. La solution idéale serait pour l’UIMM la construction d’un dortoir, à proximité de son site de la Tambourine, situé qui plus est juste à côté de la gare SNCF. Pratique pour les apprentis qui viennent de Reims, Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François ou Bar-le-Duc. Mais ce n’est qu’une éventualité, même pas au stade du projet. Dominique Laurent a fait remonter ce problème du logement jusqu’aux oreilles des élus de l’Agglomération Saint-Dizier Der et Blaise, dont il est l’un des vice-présidents, sans vraiment que le problème soit pris à bras-le-corps. 

Pour les jeunes de l’UIMM sans solution de logement, ils sont redirigés temporairement vers l’hôtel François-Ier tout proche – « mais cela a un coût », convient Mélinda Royer – soit vers Action logement, qui leur donne des pistes. Vanessa Désirant est chargée de relations entreprises pour cette structure, à Reims, Châlons, Vitry, Sézanne et Saint-Dizier. La responsable a mis en place des partenariats avec les bailleurs sociaux, l’OPH et Plurial pour Saint-Dizier, afin qu’ils proposent leurs petits logements de 200 à 350 € pour les jeunes de l’UIMM ou du lycée Saint-Exupéry, qui compte plusieurs étudiants (en BTS notamment). « Les bailleurs sociaux peuvent les accompagner quand il n’y a pas d’internat ou de logement Crous », indique Vanessa Désirant. « Ce lien était coupé ; désormais, on remet le bailleur au centre des relations pour développer ses possibilités de logements pour ce public. »

Action Logement propose aussi son aide « mobili jeunes » qui correspondant à une subvention de 100 € mensuels en plus de l’APL, pour un an, renouvelable trois fois (soit 3 600 € pour trois ans). Le 14 octobre dernier, des responsables de l’UIMM ont visité ainsi plusieurs appartements qu’ils pourront présenter à leurs apprentis. La problématique du logement des jeunes doit déboucher sur des solutions. Car aujourd’hui, « ça reste un frein, également pour le recrutement. Sans logement, les jeunes préfèrent se tourner vers un autre centre et on les comprend, on en a même perdu à cause de cela », déplore Mélinda Royer.

N. F.

n.frise@jhm.fr

« Créer des zones d’hébergement »

Yanmar, Techmacom, ApiTech sont autant d’entreprises ayant « des besoins d’embauche », rappelle Dominique Laurent. Des entreprises qui cherchent aussi à recruter des jeunes qui n’ont pas envie de verser leur paie dans un loyer. Pour eux aussi, difficile de se loger. « A l’issue de leur formation, si on leur trouve un CDD de six mois, où se loger ? », note le maire de Bettancourt-la-Ferrée. Une vraie problématique. « Il y a peut-être moyen d’inverser la chute démographique du secteur en créant des zones d’hébergement. Il en va de l’attractivité du territoire. »

Autre problème, le cas de figure de l’alternance, dans lequel les jeunes doivent trouver un logement seulement deux ou trois semaines. « Dans ce cas, c’est compliqué », reprend Mélinda Royer. « Un de nos jeunes qui habite à Reims et qui fait seulement une semaine par mois ici a trouvé un logement Airbnb ; d’autres se tournent vers la colocation. »

En plus des possibilités offertes par Action logement, le Centre communal d’action sociale (CCAS) a des solutions avec ses « Z’Apart », que nous évoquions le 4 octobre dans nos colonnes. Si les « Z’Apart’Anoue » sont une spécificité puisqu’il s’agit de logements destinés uniquement aux jeunes inscrits dans un parcours médico-social, les « Z’Apart » de la résidence Colbert, rue du Canard-Sauvage. « Il y a actuellement six places libres, en colocation, en T1 et en T2 », précise Marie-Estelle Czekata, directrice du CCAS.

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