L’Odyssée des services techniques : la croissance (2)
Philippe Savouret, poursuit l’histoire des services techniques (ST) de la ville. Fin 2005, Régis Dorange prend sa retraite. Jacques-Philippe Clément le remplace, il a 41 ans et est ingénieur TPE. Il a comme adjoint Lionel Breton venant de la DDE.
Lionel Breton s’occupe du bureau d’études et de la surveillance des chantiers. Pour Jacques-Philippe Clément c’est le travail d’équipe qui est important tout comme le mot “services” car au service des Nogentais et de la communauté de communes (l’ex-CCBN). Il suivra de nombreux projets : lotissements qui se terminent, la place Minel, la salle et son parc, toute la voirie du centre-ville, la finition de l’aire de camping-cars, le pôle technologique en devenir et la médiathèque. Tout ça en plus du quotidien assuré par trois services au sein des services techniques : Voirie, Bâtiments, Espaces verts.
Justement, on va s’intéresser à ces services, les hommes et les matériels évoluant dans des locaux très fonctionnels qui vont connaître des agrandissements, essentiellement réalisés par le personnel assurant de substantielles économies.
Ensuite un matériel performant. Son acquisition est coûteuse mais toujours justifiée. Des matériels très spécifiques comme la benne à ordure, la balayeuse, le tractopelle. Mais aussi les camions-bennes dont ceux adaptés pour le déneigement, les camionnettes diverses. Et tout le petit matériel notamment pour les espaces verts. Un mécanicien assurait l’entretien.
Les activités souvent inconnues du grand public
Les services généraux représentent environ 7 % du temps de travail dans les années 1990 : l’étude des projets, la gestion du personnel, des stocks, la comptabilité, l’estimation du coût des travaux pour préparer le budget.
Les bâtiments communaux occupent 23 % du temps de travail.
– Il s’agit d’assurer leur entretien ; menuiserie, plâtrerie, peinture…
– L’aménagement des locaux existants mais inadaptés à de nouvelles fonctions (conformité du stade, de salles de classe, restructuration de la bibliothèque).
– Créer des bâtiments pour des besoins nouveaux comme l’extension des locaux des ST ; le chalet au centre de loisirs.
La voirie : travaux occupant 25 % du temps des ST, et dont on ne distingue pas toujours l’importance, terrassement, trottoirs, renforcement des réseaux et mise en souterrain (avec la société des eaux, la DDE, EDF, Télécom). Viabilisation des lotissements et de la zone industrielle. Agrandissement des cimetières, les surfaces sont nombreuses depuis 1972 avec les communes associées.
Tout ceci est réalisé avec l’équipe Voirie, les maçons auxquels on peut ajouter l’équipe de salubrité avec la benne à ordures conduite par Jojo Priqueler. On saluera Eric Simonnet, responsable voirie, tragiquement décédé pratiquement au milieu du personnel le 21 décembre 2012.
N’oublions pas le déneigement, à 4 h du matin avec 80 km de voies à dégager pour mettre “au noir” quand nous serons réveillés. Champions du fil à plomb et du tractopelle, leur hymne était “Laisse béton”.
Les bâtiments : électricien, chauffagiste, menuisier, plâtrier, peintre. Depuis 1989 une menuiserie a été créée, dotée des équipements performants comme leur utilisateur Jean-Marc Lebrun. La plâtrerie prépare au papier et à la peinture. Mais aussi la signalétique au sol, l’entretien du mobilier urbain. Les Blott, Morinet, ne s’arrêtaient que quand ils étaient au bout du rouleau c’est-à-dire à leur retraite.
Les Espaces verts
Trois types d’activités expliquent les 15 % du temps de travail des ST.
L’entretien : tonte des pelouses (8 ha) débroussaillage, désherbage des chemins et des rues.
Les productions : 1 000 plants sont semés chaque année dans les serres qui vont fleurir les nombreux massifs de la Ville.
Les créations : comme les espaces de jeux des enfants, le parcours de santé. Tous les ans les ST participent au concours des villes fleuries. On se souvient des jardiniers : Ph. Lardin, P. Grapinet. S’ils n’étaient pas des Le Nôtre, ils étaient de merveilleux paysagistes, des architectes des massifs qui ont contribué aux “3 fleurs” de la ville. Enfin le cri de ralliement de ce service était “Allez les Verts”.
Mais n’oublions pas que ces services se retrouvent ensemble lors d’évènements exceptionnels. Dramatiques comme l’incendie de l’école du Bas où onze employés sont venus le samedi et le dimanche. Ou plus agréables comme les magnifiques décorations des marchés de Noël et des cavalcades.
Ces membres des ST quittent leur activité très basique pour montrer leur savoir-faire et leur créativité comme la réalisation de décors utilisés pour les contes à la médiathèque.
Si le temps de travail imprévu est réglé en compensations horaires ou en heures supplémentaires, souvent il est offert gracieusement par le personnel selon les circonstances.