L’IUTL parle physique et mathématiques à travers Pierre-Simon marquis de Laplace
Vendredi 24 novembre, l’IUTL recevait Jean-Marie Derouard, physicien châlonnais, pour un exposé sur Pierre-Simon marquis de Laplace, mathématicien et physicien français (1749-1827). Né à Beaumont-en-Auge (Calvados), fils de cultivateur, Laplace s’est initié aux mathématiques à l’école militaire de cette petite ville où il a commencé son enseignement. Il doit cette éducation à ses voisins aisés qui avait détecté son intelligence exceptionnelle.
Le public a appris que l’œuvre la plus importante de Laplace concerne le calcul des probabilités et la mécanique céleste. Il établit aussi, grâce à ses travaux avec Lavoisier entre 1782 et 1784, la formule des transformations adiabatiques d’un gaz, ainsi que deux lois fondamentales de l’électromagnétisme.
En mécanique, c’est avec le mathématicien Joseph-Louis de Lagrange, que Laplace résume ses travaux et réunit ceux de Newton, Halley, Clairaut, d’Alembert et Euler, concernant la gravitation universelle, dans les cinq volumes de sa mécanique céleste (1798-1825). Il fit aussi des recherches sur la trajectoire d’un astre soumis à l’attraction de deux autres astres. Il contribua aussi, indépendamment de Gauss, au développement de la théorie des probabilités.
Le conférencier a rapporté une anecdote : feuilletant la Mécanique céleste, Napoléon aurait fait remarquer à Laplace qu’il n’y était nulle part fait mention de Dieu. « Je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse », rétorqua le savant. Enfin Jean-Marie Derouard a indiqué que Laplace a laissé des œuvres d’une haute valeur scientifique, comme le Traité de mécanique céleste et l’Exposition du système du Monde, et qui ont aussi de grandes qualités littéraires.