Lionel Ollinger (président de la ligue Grand Est) : « Les joueurs doivent se prendre en main »
Lionel Ollinger vient d’être élu au Conseil d’admistration de l’ITF (Fédération internationale de tennis). Un nouveau challenge pour le vice-président de la Fédération française, en charge des grands événements, et aussi président de la Ligue Grand Est, présent samedi à l’Assemblée générale haut-marnaise, à Brottes.
jhm quotidien : Vous êtes en charge notamment des Jeux olympiques qui se disputeront à Roland-Garros l’été prochain. Que pouvez-vous en dire ?
Lionel Ollinger : « C’était à Wimbledon, à Londres, en 2012, et là, à Roland, durant la première semaine des JO, avant la boxe qui prendra le relais sur le Chatrier. C’est un tableau de 68 joueurs. Les meilleurs seront là. Je pense à Rafael Nadal qui pourrait arrêter sa carrière là-bas ou à Novak Djokovic. »
jhm quotidien : Qu’est-ce qui va changer sur l’édition 2023 de Roland-Garros ?
L. O. : « Sur les sessions de soirée, on va les avancer un petit peu. Ce sera la troisième saison dans le nouveau stade. Il nous faut apprendre dans une année particulière, avec le tournoi et les JO, qui intéressent beaucoup de monde. On veut aussi consolider nos partenaires et nos publics. On ne doit pas “cannibaliser” Roland-Garros. »
jhm quotidien : Vous venez d’être élu à l’ITF, au Mexique. Quelle voix allez-vous porter ?
L. O. : « Je suis le seul représentant français. C’est un honneur d’être choisi par le COMEX de la FFT. Merci à Gilles Moretton. Je vais devoir m’organiser car je suis directeur général du FC Metz Stadium. Nous étions 29 candidats, dont quinze en Europe pour six places européennes. Nous avons une vision différente des dirigeants anglo-saxons (M. Haggerty) que nous ne soutenons pas. Je souhaite apporter les idées de l’intérieur et ne pas critiquer de l’extérieur. Rien n’est simple. Je souhaite trouver la meilleure solution pour les pays participant à la coupe Davis. Je ne suis pas que la voix de la France. Le format actuel ne convient plus à personne. L’organisation a été reprise par l’ITF, avec un procès en cours avec Kosmos. Ce n’était pas le bon chemin. Cela ne veut pas dire qu’il faut revenir à l’ancienne formule. L’ITF est aussi le garant du jeu, de l’intégrité, de l’antidopage et du développement dans les zones carencées, plus les tournois juniors et seniors. »
« Une période de transition » en Haute-Marne
jhm quotidien : Comment se porte la Ligue Grand Est ? Et la Haute-Marne ?
L. O. : « Cela va très bien depuis trois ans. On a digéré le passage en Grande Ligue, avec les meilleurs résultats enregistrés en province. Nous avons été la Ligue la plus en croissance de licenciés durant deux ans. C’est encore très bon, avec 6-7 % de mieux. Les résultats de nos meilleurs jeunes sont encourageants, et pas seulement d’Ugo Humbert, d’Harold Mayot. Concernant la Haute-Marne, on a un territoire qui est grand, avec seulement 28 clubs, d’où des déplacements importants. On essaie de s’affranchir des frontières, notamment avec la Lorraine. Nous sommes dans une période de transition, avec une équipe qui va passer la main à de nouveaux dirigeants. Anicet Lavocat (le président du comité départemental) va terminer cette année. C’est tout à son honneur. Je salue son travail et l’honnêteté de le dire en amont. Nous allons préparer la suite, avec la Ligue et la Fédération. Je félicite aussi Saint-Dizier qui est une locomotive, avec le tournoi Future et de bons jeunes. »
jhm quotidien : Le tennis français se porte correctement, avec pas mal de joueurs dans le Top 100 mondial. Chez les filles, c’est plus difficile. Comment faire pour aller encore plus haut ?
L. O. : « On sait bien détecter, former, accompagner nos jeunes pour monter dans le Top 100. Derrière, les joueurs doivent se prendre en main pour devenir de grands champions. En France, ils sont trop bien accompagnés et ont du mal à passer à la vitesse supérieure. Quand tout est gratuit, derrière, les joueurs doivent accepter de réinvestir. »
Propos recueillis par Nicolas Chapon
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