L’investissement freiné en France, pas en Haute-Marne
POLITIQUE. Le Conseil départemental a adopté ce vendredi son budget primitif 2023. Montant des dépenses : 271 millions d’euros, dont 64 dédiés à l’investissement, soit deux millions de plus par rapport à l’exercice 2022.
La journée studieuse du 16 décembre pour l’assemblée départementale – d’abord une séance plénière, puis une commission permanente – a commencé par l’annonce de deux nouvelles. La première : la décision rendue publique quelques instants plus tôt par l’Agence régionale de santé quant à l’avenir des hôpitaux (lire par ailleurs). La deuxième : quelques échos positifs des chiffres du recensement qui seront prochainement dévoilés par l’Insee. « En 2020, le département a perdu 714 habitants, quand auparavant, c’était entre 1 500 et 2 000 par an, a noté Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental. On est sur la bonne voie pour inverser la courbe. »
Place ensuite au morceau de choix de la séance plénière : le vote du budget primitif 2023, avec un montant des dépenses de 271 millions d’euros. « C’est un signe fort, qui montre que notre territoire ne baisse pas les bras », insiste Nicolas Lacroix, qui annonce une augmentation des investissements : 64 millions d’euros. C’est deux millions de plus par rapport à l’exercice 2022.
« Dépenses subies »
Au chapitre des dépenses de la section de fonctionnement, le premier poste reste la politique sociale (118,5 millions d’euros), devant les charges de personnels (43,3 millions d’euros). A noter que la « hausse marquée des dépenses de fonctionnement », annoncée par Damien Thieriot (Poissons) qui suppléait Bernard Gendrot, s’explique notamment, à hauteur de 9 millions d’euros, par des « dépenses subies », c’est-à-dire les revalorisations salariales et primes décidées par l’Etat dans le cadre du Ségur et des « Oubliés du Ségur », ou par l’inflation et le surcoût énergétique.
Dans la section d’investissement, les travaux de voirie représenteront 17 millions d’euros, et les aides aux communes 14,5 millions d’euros. Les « collèges et activités périscolaires » (5,8 millions d’euros) constituent un autre poste important de ce budget qui a été adopté à 15 h précises.
L. F.
Echos
Diagnostic énergétique. Nicolas Lacroix a annoncé, pour la collectivité, un objectif de réduction de la consommation énergétique de 10 % à la fin du premier trimestre 2023. Et un diagnostic énergétique sera réalisé sur tous les sites du Département.
Et le centre technique ? Laurence Robert-Dehault (RN) se demande où en est le projet de réhabilitation du centre technique départemental de Chaumont. « Sa rénovation/construction aura-t-elle lieu ou non ? », s’interroge la députée. « Ca avance », a répondu Nicolas Lacroix.
« Les élus décident. » Une phrase de Nicolas Lacroix, à propos de plusieurs consultations lancées au sujet de l’avenir des hôpitaux : « Ce ne sont pas les citoyens, ce ne sont pas les associations qui décident. Ce sont les élus. »
L’autre étude sur Rolampont. C’est une information relevée par Bertrand Ollivier (Joinville) : une aide de 50 000 € pour une étude sur l’aérodrome de Rolampont. « C’est une étude d’opportunité », a répondu Nicolas Lacroix, qui évoque « une forte demande d’industriels » quant à la piste langroise. S’agirait-il d’y voir s’y poser des jets ?
« Questions au gouvernement ». La préfète, Anne Cornet, était dans l’hémicycle pour évoquer le rapport annuel des services de l’Etat. L’occasion, pour les élus, comme Anne-Marie Nédélec (Nogent), de l’interroger par exemple sur la pertinence d’éventuelles coupures d’électricité. « Ce n’est pas une séquence de questions au gouvernement », a souri Nicolas Lacroix.