L’intersyndicale veut bloquer la ville
Les manifestations contre la réforme des retraites vont se poursuivre. La prochaine manifestation est programmée jeudi 16 février. Mais l’intersyndicale se prépare surtout pour le 7 mars où des blocages sont prévus.
Alors certes, les deux dernières manifestations, la semaine passée, ont réuni un peu moins de personnes. « On s’y attendait un peu. Deux manifestations dans la même semaine et surtout à l’ouverture des vacances scolaires, il ne pouvait en être autrement », convient Delphine Huens, secrétaire de la CGT des cheminots à Chalindrey.
Le prochain rendez-vous donné par l’intersyndicale dans le cadre d’un appel national est prévu jeudi 17 février à 17 h, place Bel’air. « Nous allons changer le parcours car on nous a reproché d’être un peu mou. Nous passerons alors par la nationale 74, avant de rejoindre la mairie et ensuite de terminer par la place et la rue Diderot », annonce Michel Blanchon, de la CGT des cheminots de Chalindrey.
Mais le moment fort, annoncé également au niveau national, est la volonté de bloquer le pays lors de la journée du 7 mars. L’intersyndicale annonce qu’elle va organiser « des barrages filtrants » depuis des giratoires comme celui de La Maladière et de la place des Etats-Unis. « Sachant que cela peut très bien être annulé si d’ici là il y a un changement de direction de la part du gouvernement », souligne Yann Grisval, de Force ouvrière de l’hôpital. « Le gouvernement a pris le risque d’un affrontement avec cette réforme des retraites. Et maintenant, ce que l’on entend parmi les manifestants, c’est un départ à la retraite à 60 ans. On n’a jamais vu autant de monde dans les rues », affirme Michel Blanchon. « Tout le monde se sent concerné », ajoute Max Gerosa de Sud Rail. « Avant, les gens étaient résignés et savaient qu’il faudrait travailler plus longtemps. Maintenant, ce n’est plus du tout le même discours. Les gens ne sont plus fatalistes », constate Yann Grisval. «Les gens constatent une perte du pouvoir d’achat et qu’il faudrait en faire plus aujourd’hui», ajoute Max Gerosa.
Ph. L.