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L’immigration dans le Grand Est à la loupe

L’institut national de la statistique et des études économiques a produit, en fin d’année, une étude approfondie sur l’évolution de l’immigration dans le Grand Est entre 1968 et 2018. Quelques éléments à retenir.

Depuis 1968, la population immigrée du Grand Est a augmenté de 47 %. Stable depuis 1975, l’immigration est à nouveau en hausse dans les années 2000, une tendance similaire mais moins prononcée qu’en France métropolitaine. C’est l’institut national de la statistique et des études économiques qui le dit. Il a produit, en fin d’année, une étude approfondie sur l’évolution de l’immigration dans le Grand Est entre 1968 et 2018.

En 2018, les origines sont beaucoup plus diverses, avec près d’un immigré sur deux né en Afrique ou en Asie. Dans la région, la part de l’immigration européenne est plus élevée que la moyenne nationale, avec davantage de natifs des pays frontaliers et de l’est du continent.

Parmi les immigrés, 43 % résident dans les départements alsaciens, soit une part deux fois plus élevée qu’en 1968. À l’inverse, la proportion d’immigrés régresse en Moselle, moins concernée par les vagues d’immigration récentes.

Majoritairement masculine il y a cinquante ans, la population immigrée est aujourd’hui aussi féminisée que le reste de la population. Davantage en couple avec enfants ou en famille monoparentale, les immigrés ont ainsi des modes de cohabitation et des caractéristiques socio-démographiques plus proches de celles de la population résidente qu’auparavant.

Un habitant sur dix

Qu’il soit de nationalité française ou étranger, près d’un habitant de la région sur dix est immigré. Avec 164 000 personnes supplémentaires en cinquante ans, la population immigrée a augmenté un peu plus rapidement que l’ensemble de la population du Grand Est. La part des immigrés dans la population s’accroît ainsi de 2,2 points depuis 1968, pour s’établir à 9,2 % en 2018.

Le Grand Est se place au cinquième rang des régions métropolitaines pour le nombre comme pour la proportion d’immigrés, soit des positions comparables à celles de 1968. En 2018, cette hiérarchie n’est plus dominée par Provence-Alpes-Côte d’Azur, seule région où la population immigrée s’accroît moins vite que la population résidente. Au premier rang figure l’Île-de-France où près d’un habitant sur cinq est immigré. Cette région regroupe à elle-seule près de 38 % des immigrés résidant en métropole, alors que le Grand Est n’en rassemble que 8 % en 2018.  Le poids de la région s’est réduit, puisqu’il atteignait près de 11 % il y a un demi siècle. La croissance de la population immigrée est en effet bien moins soutenue à l’est du pays, anciennes terres d’immigration, que dans les régions situées à l’ouest.

Le visage de l’immigration s’est également transformé au cours de cette période. En 1968, les immigrés venaient principalement d’Italie dans neuf des dix départements du Grand Est. Leur présence correspondait à des vagues anciennes de migration, pour des motifs principalement économiques, interrompues par la seconde guerre mondiale. Cinquante ans après, les Algériens sont les plus nombreux, dans le Grand Est comme dans les autres régions situées à l’est de la France. À l’ouest, l’origine prédominante n’est plus l’Espagne, mais le Portugal, le Maroc ou encore la Grande-Bretagne.

Deux-tiers des immigrés concentrés dans trois départements

Comme en 1968, deux tiers des immigrés de la région sont concentrés dans trois départements. Il s’agit du Bas-Rhin, de la Moselle et du Haut-Rhin. Ces départements sont également les seuls dans lesquels la part des immigrés dans la population résidente dépasse la moyenne nationale. La proportion d’immigrés est en effet sensiblement plus faible dans l’Aube et la Marne (respectivement 7,8 % et 6,6 %) malgré la proximité de l’Île-de-France où les flux migratoires ont été très intenses dans l’intervalle.

En Haute-Marne : une proportion d’immigrés beaucoup plus faible

Dans la Meuse, la Haute-Marne et les Vosges, le nombre comme la part des immigrés dans la population résidente restent limités. Dans les Ardennes, département en déprise démographique comme les trois précédents, la place de l’immigration a reculé avec la désindustrialisation : les immigrés ne représentent plus que 5,8 % de la population en 2018, soit 3 points de moins que la moyenne régionale, alors que ces parts étaient identiques en 1968.

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