C’était une évidence. Mais ces derniers temps, les évidences n’ont pas toujours l’air d’en être, dans la tête de nos politiques. Après la défection de Benjamin Griveaux dans la course à la mairie de Paris – et au-delà du caractère de l’affaire, qui semble-t-il est loin d’avoir livré tous ses secrets – La République en marche ne pouvait donner dans la demi-mesure.
Ramener dans le troupeau Cédric Villani ? Impossible, au risque de diviser encore un peu plus un parti dont la force au départ – l’hétérogénéité de ses courants – devient aujourd’hui une faiblesse. Propulser un anonyme dans la course à un mois du scrutin ? L’assurance, sans aucun doute, d’une Berezina.
Il fallait une tête d’affiche. Ça sera Agnès Buzyn, désormais ex-ministre de la Santé. D’abord réticente, elle y va finalement « pour gagner ». Pas moins. Pas de tiédeur, donc, dans son annonce. Et visiblement, tout a été fait pour éviter d’entrer dans une spirale encore plus négative que la précédente. Pas de double casquette ministre/candidate. C’est là, sûrement, qu’elle aurait été attaquée le plus vite et le plus fort.
Mais le challenge est de taille. Et le risque important. Pas tant pour Agnès Buzyn que pour La République en marche et Emmanuel Macron. La bataille des municipales est loin d’être gagnée au niveau national. LREM comptait donc sur Paris pour se refaire une santé. La force des symboles… Si l’ex-ministre gagne l’élection, ça sera tout bénéfice. Si son score est honorable, elle aura réussi à atténuer le séisme provoqué par l’épisode Griveaux. Mais si le soir du 15 mars, les résultats ressemblent à une déroute, il faudra sans doute aux responsables du parti revoir entièrement son logiciel. La présidentielle, c’est presque demain…
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