Limitation à 50 km/h au sud de Chaumont : dur dur d’être un automobiliste
Instaurée fin 2023, la limitation à 50 km/h au sud de Chaumont vient encore d’être reconduite. Et fait grincer des dents.
Une lettre ouverte adressée récemment au président du Conseil départemental et qui a été transmise au JHM Quotidien, remet sur le tapis la limitation de vitesse instaurée provisoirement à l’automne dernier au sud de Chaumont, entre la voie rapide et l’entrée de ville, Route de Langres.
L’auteur de la lettre dénonce une vitesse limite « excessivement basse compte tenu de la configuration des lieux » mais aussi, plus inattendu, l’idée que de « nombreux usagers (…) ont décidé de boycotter les commerces » de la rue des Paquottiers. Un diagnostic que viendrait confirmer « les messages laissés sur les réseaux sociaux ».
L’argumentation des réseaux sociaux vaut ce qu’elle vaut, et le courrier rappelle « une pétition comportant plus de 800 signatures remise décembre » au Conseil départemental.
Travail en commun entre la Ville et le Département
Sollicité, ce dernier redit sobrement que le « Département a mis en place cette expérimentation en lien avec la Ville, notamment suite à une demande de plusieurs entreprises chaumontaises qui ont alerté sur les problèmes de sécurité routière et les conditions de circulation de la zone sud de Chaumont ».
Quant à la légitimité des prolongations successives, l’institution fait savoir que « cette expérimentation s’inscrit dans une réflexion plus globale sur le développement de la zone sud de Chaumont ». Si le Département est tenté d’ajouter qu’une « étude devrait a priori être lancée par la ville de Chaumont sur l’ensemble de la zone », cette dernière est plus réservée et se contente d’évoquer « un travail commun entre les services de la Ville et du Conseil départemental » et « une étude prévue ».
Une possible prise en main de la Ville
Éléments prudents venant de la commune, dans un domaine où les annonces sur la voirie sont toujours délicates et génèrent des réactions épidermiques ; le Département, depuis les abords boisés des départementales, ne dira pas le contraire… En définitive, le Conseil départemental entend sur ce sujet donner la main à la Ville en fonction de ses besoins exprimés.
Renaud Busenhard