Liez : le Comité des acteurs économiques entendu
Economie. La toute nouvelle association qui regroupe les acteurs économiques et touristiques du lac de La Liez a rencontré jeudi 10 mars Voies navigables de France qui ont pu exposer la situation due aux travaux sur le déversoir du barrage.
Une réunion « constructive » où l’association a pu faire valoir l’objet de son existence. Voilà ce qui ressort de la réunion qui s’est tenue jeudi 10 mars avec Voies Navigables de France et le Comité des acteurs économiques du lac de La Liez. La toute récente association avait un sujet important dès sa création : les travaux sur le déversoir du barrage de la retenue d’eau. Pour ces professionnels de la restauration, du tourisme et des sports aquatiques, ce ne sont pas tant les travaux que le niveau du lac qui les inquiète. En effet, VNF doivent maintenir un niveau d’eau afin de permettre aux entreprises d’intervenir pendant la durée du chantier. La cote 7,84 m est celle que devra atteindre le lac pour le chantier. Elle est cette semaine à 7,91 m, soit légèrement supérieure.
Deux rendez-vous pris
Le souci de l’association est de voir les travaux être lancés avec une cote déjà inférieure à celle requise pour le chantier. La météo n’est pas du tout favorable, avec un déficit pluviométrique important, de l’ordre de 20 % en janvier et février. La crainte des professionnels est de lancer la pleine saison touristique avec un niveau d’eau insuffisant pour rendre le lac attractif.
Le président du comité, Jean-Michel Bertrand tirait une conclusion sans détour : « S’il ne pleut pas, ce sera la catastrophe. » « On aura une réponse d’ici le 1er mai. Il faudrait qu’il pleuve une quinzaine de jours », ajoute Patrick Bischofberger, président du Club nautique de La Liez. La fenêtre sera courte, car à la mi-avril, la végétation va prendre le dessus et pomper cette eau qui fait défaut.
La réunion a permis à VNF de faire une présentation du chantier et également du choix du calendrier. Lancer le chantier à l’entame de la pleine saison est effectivement un choix qui interpelle. « On a bien compris le pourquoi du calendrier. C’est pour éviter la casse pour le remplissage de 2023. L’explication est logique », indique Patrick Bischofberger. VNF ont également fait amende honorable concernant les travaux sur la rigole de Vaucouleur qui n’ont pas permis d’apporter lors du seul mois excédentaire, en décembre, des précieux mètres cubes d’eau dans le lac.
Le Comité qui rencontrait pour la première fois VNF a pu « se faire connaître. On manquait de communication directe. Cela n’aurait pas été possible individuellement », assure Brice Odin, de Ô Corsaire.
Il a été convenu que les deux parties se retrouvent le 15 mai et le 15 juin afin de faire un point de situation.
Ph. L.