Liez, la saison va pouvoir débuter dans de bonnes conditions
On ne va pas se voiler la face, le niveau du lac de La Liez est inquiétant pour une saison complète. En revanche, les analyses montrent une eau de bonne qualité et le niveau est suffisamment haut pour en profiter dès ce week-end.
Le lac de la Liez connaît un déficit de remplissage très important. «On a un déficit de trois millions de m3 par rapport à la courbe des 20 plus mauvaises années», indique Gérard Carbillet, adjoint au responsable de l’unité territoriale d’itinéraire de Voies navigables de France. La bascule s’est opérée en février (voir graphique). Lors de la semaine 8, à partir du 21 février, le niveau du lac est passé sous la barre de la moyenne des 20 plus mauvaises années. Et depuis la situation ne s’est pas arrangée. D’ailleurs elle ne le pouvait pas puisque le déficit pluviométrique commençait à se creuser (lire jhm quotidien du mardi 28 juin).
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Il y a eu certes cette contrainte qui s’est imposée à VNF de maintenir le lac sous la cote de 7,84 m afin que les entreprises puissent intervenir sur le chantier en cours sur le déversoir. Cette cote a été très facilement maintenue par VNF puisque le lac n’y a jamais accédé. Et fait, en début de semaine, sa cote était de 6,52 m. Cela représente un différentiel de 1,32 m par rapport à la cote des travaux qui semblait, alors, cet hiver lors de la présentation des travaux bien basse…
30 cm en moins en quinze jours
Le lac continue de baisser, il a perdu 30 cm en quinze jours. VNF a donc pris des mesures car son objectif initial reste de maintenir la navigation sur le canal. Aussi, les volumes lâchés vont être réduits. «Nous allons réduire les lâchures sur le lac de La Mouche pour préserver la ressource pour l’eau potable. Nous avons décidé de limiter le mouillage du canal de 2,20 m à 2 m pour réduire les fuites de surface. On va donc limiter également les lâchures au lac de La Liez», annonce Gérard Carbillet. Le niveau du lac va donc baisser mais moins vite. «Actuellement nous avons 15,5 millions de m3 d’eau de disponibles avec les quatre lacs. En 2021 à la même période, nous avions 23,7 millions de m3», fait remarquer Gérard Carbillet. Alors certes la saison 2021 n’a pas été exceptionnelle car il a beaucoup plu bénéficiant aux lacs.Cette saison s’ouvre sur ce constat qui est d’ailleurs partagé par le lac de Charmes. Les courbes se sont d’ailleurs croisées plus tôt puisque dès le 7 février, le niveau du lac passait sous la courbe des 20 plus mauvaises années. Il reste 3,62 millions de m3 d’eau en volume utile contre 4,99 m3 pour la moyenne des 20 plus mauvaises années !
Reste que les professionnels du tourisme et le Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Langres se sont tous adaptés à cette contrainte pour que la saison puisse commencer de manière normale. Car franchement, le soleil est présent, l’eau est de bonne qualité (lire par ailleurs) et encore à un niveau très acceptable. Il n’y a rien qui puisse gâcher la fête ! Pour l’instant…
Ph. L.
Deux analyses pour le début de saison
Ce sont deux analyses, bien distinctes qui ont été réalisées en amont de l’ouverture de la saison de surveillance de la baignade à La Liez ce vendredi 1er juillet. L’eau est de qualité.
Beaucoup d’acteurs économiques autour du lac de La Liez craignaient la double peine. Celle d’avoir un niveau d’eau bien bas pour un début de saison qui pouvait être propice à la propagation des cyanobactéries.L’Agence régionale de santé (ARS) a effectué une première analyse. Un premier prélèvement a été réalisé le 9 juin. L’Agence régionale de santé ciblait spécifiquement la recherche de la présence de cyanobactéries (chlorophylle A). Le retour des analyses a été transmis au Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Langres (PETR) le 15 juin. Le constat est sans ambiguité. «Résultats conformes par rapport aux paramètres analysées, eau de bonne qualité», indique le PV de l’analyse.
Le PETR s’était, lui, engagé à faire réaliser une analyse de l’eau bien en amont de l’ouverture de la saison de surveillance des baignades. En juillet 2020, la baignade n’a pu être ouverte car des cyanobactéries avaient être retrouvées juste avant le lancement de la saison. Le prélèvement avait été réalisé trop tardivement pour permettre de lancer une seconde analyse. Celle-ci a été réalisée plus tard grêvant pratiquement une semaine d’exploitation des activités nautiques.
Cette analyse a été réalisée le 16 juin et les résultats connus le 22. La présence de cyanobactéries est toujours écartée. L’eau est de bonne qualité.Voilà de quoi rassurer les estivants et touristes qui ne devraient pas manquer de venir se rafraîchir ce week-end au bord de l’eau.
Adaptation des structures
La ligne d’eau de la baignade va êtres repoussé, le Lake Park s’est déplacé d’une quarantaine de mètres et une dérogation a été demandée pour l’utilisation des bateaux à moteur thermique.
Pendant une petite semaine, l’exploitant du Lake Park, le parc aquatique composé d’éléments gonflables a fait appel à des scaphandriers afin de déplacer les corps morts du parc aquatique. L’objectif a été de s’éloigner du bord pour trouver une profondeur d’eau suffisante. Le Lake Park s’est donc déplacé d’une quarantaine de mètres après avoir obtenu l’aval de Voies navigables de France. C’est ce que s’apprête à faire le Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Langres (PETR) qui va reculer sa ligne d’eau de la baignade afin d’offrir une surface qui ne se résume pas à une mare aux canards.
Ce déplacement des structures concerne également le Club nautique de La Liez. Le sautoir mais également le slalom ont été éloignés des berges qui se rapprochaient…
Il reste un point qui devrait trouver un écho favorable d’ici peu. En effet, à la cote 5,50 m, les bateaux à moteur thermique sont interdits. Or en début de semaine, le lac était déjà à 6,52 m. VNF estiment que la cote d’interdiction pourrait être atteinte entre le 1er août et le 10 août. «Nous avons demandé une dérogation à VNF pour 7 bateaux qui concerne le Lake Park, l’école de voile et Ô Corsaire pour que ces bateaux puissent naviguer après la cote de 5,50m», indique Jean-Michel Bertrand, président de la toute nouvelle association des acteurs économiques du lac de La Liez.