Les liens privilégiés d’Aurore Jacquinot avec l’amiral Philippe de Gaulle

Aurore Jacquinot est, depuis 21 ans, l’emblématique responsable de La Boisserie. Cette ancienne étudiante en histoire avait été directement embauchée par Jean de Gaulle en juin 2003. Un recrutement par la famille – ils sont cinq employés dans l’illustre propriété – qui faisait la fierté des proches d’Aurore Jacquinot à Lachapelle-en-Blaisy. Et qui explique son lien privilégié avec l’amiral. Elle se souvient.

« Mon premier souvenir de Philippe de Gaulle, c’était à La Boisserie, en 2003. J’avais mis en place les visites guidées, et il était avec moi, dans la bibliothèque, à m’expliquer beaucoup de choses. Il faut savoir qu’il restait toujours à la porte du bureau de son père. Moi, je suis entrée. Alors – je m’en souviendrai toujours – il m’a jeté un regard : j’avais compris, j’ai reculé… et j’ai continué à l’écouter.

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« Très attentionné »

C’était un homme très gentil, altruiste, humainement très riche. Il était très attaché à Colombey, me demandait des nouvelles des gens de Colombey – c’était mon travail. Il était très attentionné envers nous. Lorsque ma fille est née, il m’a dit que j’avais beaucoup de chance, parce que, disait-il, « le monde ne tient qu’à la solidarité entre une mère et sa fille ». Sa sœur Anne a beaucoup compté dans sa vie. En 2017, quand la tombe de la famille a été dégradée, ce qui l’avait le plus choqué, c’était qu’on s’en prenne à la sépulture d’une jeune femme trisomique décédée à l’âge de 20 ans.

Mais Philippe de Gaulle, qui a très bien géré l’héritage de son père, c’est aussi un des derniers héros de la 2^e Guerre mondiale qui part, un homme également passionné par la mer. C’est une chance et un honneur de le connaître. Aujourd’hui, je suis très triste, très émue. Il va retrouver son épouse qui était, elle aussi, une personne exceptionnelle. »

Propos recueillis par Lionel Fontaine