Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Libération : Joinville n’oublie pas

Stephan Jacuboye a vécu à 19 ans la guerre d’Indochine dans la Division navale d’assaut (Dinassaut) avant de servir en Algérie.

Joinville a été libérée le 31 août 1944. Jeudi, entre 70 et 80 personnes ont assisté à la cérémonie organisée en fin d’après-midi au monument aux morts pour commémorer le 79e anniversaire.

La commémoration de cette libération reste un moment fort pour les associations patriotiques. Mais pas seulement. En témoigne la participation de quinze porte-drapeaux mais aussi de personnalités extérieures, d’habitants. Une raison à cela : si les témoins sont de moins en moins nombreux, le souvenir reste vivant.

Dans son message, Bertrand Ollivier a ainsi rappelé : « il est 15 h 30 quand le dernier blindé allemand passe le pont de la Marne qui est immédiatement dynamité dans un fracas terrifiant. Les Joinvillois vont vivre terrés pendant près d’une heure trente avant qu’un détachement américain (du 25e escadron de cavalerie de la 4e division blindée US selon Denis André) venant de Nomécourt fasse son apparition et donne en fin le signal de la libération définitive de Joinville. Une véritable liesse populaire va alors accueillir nos libérateurs pendants plusieurs jours autour de nombreuses manifestations festives ».

Dans son discours figurent aussi la morts du caporal Edward Rogers à l’âge de 24 ans près de Mussey-sur-Marne, le massacre de quatre résistants du maquis de Mathons et du jeune Bernard Douillot. « Nous pensons enfin avec émotion à toutes les victimes innocentes de la barbarie nazie comme l’ensemble de la famille Franck, dénoncée, déportée et exterminée dans les camps de la mort », a ajouté le maire qui a ensuite souhaité rendre hommage à un Haut-Marnais s’exception.

Né en 1931, Stephan Jacuboye a non seulement vécu l’occupation mais il s’est ensuite engagé à l’âge de 19 ans dans la division navale d’assaut déployée en Indochine. Un conflit au cours duquel il a été blessé à trois reprises et sauvé plusieurs de ses compagnons de la noyade. Il a ensuite participé à la guerre d’Algérie entre 1952 et 1958. Bien que n’habitant pas Joinville, ce fidèle des cérémonies patriotiques rappelle régulièrement avec justesse et recul les événements auxquels il a survécu.

« En 2024, nous célébrerons trois anniversaires importants », a conclu Bertrand Ollivier devant les participants invités au vin d’honneur qui a suivi la cérémonie en citant les 50 ans du jumelage entre Joinville et Sprendlingen, les 80 ans de la libération de Joinville et les 800 ans de la naissance de Jean, sire de Joinville.

Sur le même sujet...

L’année 1944 en Haute-Marne : du 22 au 30 avril 1944
Histoire

Seize tués, dont un squadron leader (commandant d’escadrille), Anthony Murdoch, six rescapés dont deux ont été capturés. Tel est le tragique bilan des trois chutes de bombardiers anglais sur le(...)

Une conférence, ce dimanche
Cohons
Une conférence, ce dimanche
Histoire

Une conférence “Les mariages impromptus ou les aventures de Pierre Jacquinot” sera dispensée par Jean-François Edme, historien, guide conférencier, membre titulaire de la Shal, dimanche 28 avril, de 15 h(...)

Journée de la déportation
Sommevoire
Journée de la déportation
Cérémonie , Mémoire , Vie quotidienne

A l’occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, une cérémonie du souvenir aura lieu dimanche 28 avril, à 10 h 30. Rassemblement(...)