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« L’homme le plus rapide du monde » vivait à Perthes

José Meiffret à Perthes, lors d’une tentative. (Photos Jean-Marie Pérard, collection club Mémoires 52).

HISTOIRE. Décédé à Montier-en-Der le 17 avril 1983, quelques jours avant son 70e anniversaire, José Meiffret a connu une grande renommée dans les années 50 et 60 en battant des records de vitesse, à vélo, derrière une voiture.

Né dans le Var en 1913, très jeune orphelin (son père a été tué en 14-18), José Meiffret écrivait dans L’Auto, l’ancêtre de L’Equipe, où le fameux Henri Desgranges l’avait fait rentrer. Mais c’est par ses exploits sur deux-roues qu’il s’est fait connaître, au point d’être qualifié d’ « homme le plus rapide du monde ».

Sa passion, c’était d’être à vélo, d’abord derrière une moto, puis une voiture. C’est ainsi qu’en 1949, en Haute-Garonne, il a parcouru, en une heure, 87 kilomètres et 918 mètres. Une autre tentative a marqué les esprits, dans la région bragarde. C’était le 13 octobre 1950. Ce jour-là, le Provençal s’est élancé, derrière une Talbot-Lago, sur la RN 4, entre Saint-Dizier et Perthes. Douze mille spectateurs, nous dira-t-on, se sont massés aux abords pour assister à l’exploit. Las ! « Au cours de cet essai, un dérapage de la Talbot-Lago et du cycliste se produisit à la vitesse de 160 km/h dans la deuxième courbe du parcours. C’est l’échec de la tentative ! », écrira en 2003 l’historien haut-marnais Jean-Marie Chirol.

Préface de Giono

Mais le Provençal d’origine ne renonce pas. Le 13 octobre 1951, en Haute-Garonne, il atteint la vitesse de 175,609 km/h sur sa bicyclette à grand plateau. Il fera mieux onze ans plus tard : 204,778 km/h dans le sillage d’une Mercedes, sur une autoroute allemande, le 19 juillet 1962.

Entre-temps, il s’est installé à Perthes. Il ne devait plus quitter la région bragarde, sa terre d’adoption. Décédé à l’hôpital local de Montier-en-Der, José Meiffret repose à Sapignicourt.

Il est notamment l’auteur de « Mes rendez-vous avec la mort », préface de Léon Zitrone, en 1965. Admiré par Jean Cocteau, il a également eu le privilège de bénéficier d’une préface de l’écrivain Jean Giono pour son « Bréviaire du champion cycliste, à l’usage de tous ». 

Les photos qui illustrent cet article ont été faites à Perthes, en 1955, par Jean-Marie Pérard, de Montier-en-Der, qui assurait le chronométrage ce jour-là. Décédé en 2021, dans sa 100e anniversaire, le Dervois Jean-Marie Pérard était une autre légende du cyclisme, mais lui comme commissaire international du Tour de France.

L. F.

Sources : Dossier 52 n°34, club Mémoires 52, février-juillet 2003.

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