L’histoire d’une mise au tombeau
Dans le cadre des conférences du millénaire, Michel Lapasset et Elisabeth Liébaut avaient invité, samedi 26 novembre, à l’Auditoire, Jean-Luc Liez, docteur en histoire de l’art, chercheur au centre de recherche universitaire lorrain d’histoire, et membre de l’Université de Lorraine.
C’est à un ensemble monumental de l’église de Joinville que Jean-Luc Liez s’est intéressé pour cette conférence qui clôt le programme 2022 de cette histoire du millénaire, principalement à son auteur, un sculpteur champenois : Claude Bornot, né en 1480 et décédé en 1545 et qui fut l’auteur d’une statuaire reconnaissable à des détails qui reviennent sur beaucoup de ses œuvres.
L’œuvre étudiée ce jour était la mise au tombeau, célèbre dans l’église de la ville où elle est située entre un tableau de la crucifixion et un autre de la résurrection, les trois phases importantes de la mort de Jésus.
Les personnages autour du christ sont toujours les mêmes, Joseph d’Arimatie à la tête du Christ et Nicodème au pied du gisant, puis la Vierge avec saint Jean et les saintes femmes, le Joseph d’Arimatie de Joinville posant certaines questions car ne faisant pas partie à l’œuvre originale, d’après sa taille et certains éléments de son costume, l’épée qui est plutôt l’attribut de Nicodème.
Au niveau historique, cette mise au tombeau a été offerte à la ville par Antoinette de Bourbon, épouse de Claude de Lorraine, duc de Guise et créateur du château du Grand-Jardin.
D’autres œuvres de Claude Bornot sont visibles dans des églises champenoises dont la Marie- Madeleine, un saint Nicolas…Pour celle de Joinville, elle est visible tous les jours au dos de la façade, à gauche de la porte d’entrée actuelle.