L’histoire d’une guerre « mal connue »
CONFÉRENCE. Lundi 22 janvier, à l’Espace Jean-Meffert, la Société des lettres a invité Christian Bardin, ancien professeur d’Histoire-Géographie, pour une conférence sur la guerre de 1870 et la Commune de Paris. Il a tout d’abord raconté cette guerre « mal connue de l’histoire », entre juillet 1870 et janvier 1871, opposant la France de Napoléon III au Royaume de Prusse du chancelier Bismarck et de l’empereur Guillaume Ier.
Le conférencier a pointé la faiblesse majeure de l’armée française, son impréparation à faire la guerre, avec des difficultés logistiques liées à la mobilisation, qui ne permit d’aligner que 300 000 soldats de métier au début du conflit, ainsi que l’armement français dix fois inférieur à l’armement allemand. « Le bilan de cette guerre est très lourd : 150 000 tués côté français et 30 000 tués côté allemand. De nombreuses villes sont assiégées et en partie détruites : Strasbourg, Metz, Sedan, Paris », a indiqué Christian Bardin. Le 28 janvier 1871, un traité de paix est signé entre la France et la Prusse. Une partie du Nord-Est de la France, dont l’Alsace et la Moselle, sera occupée par l’armée prussienne.
Christian Bardin a ensuite évoqué la Commune de Paris, qui dura 72 jours, du 18 mars au 28 mai 1971. Elle intervient après la création de la première République et en soulèvement contre le gouvernement d’Adolphe Thiers. « La Commune est à la fois le rejet d’une capitulation de la France lors de la guerre de 1870 et une manifestation de l’affrontement entre un Paris républicain favorable à la démocratie directe et l’Assemblée nationale acquise au pouvoir », a expliqué Christian Bardin.