L’heure de la reprise pour les boîtes de nuit
Après dix semaines de rideau baissé, les établissements de nuit ont repris leur activité depuis ce 16 février. En ce qui ce concerne les établissements langrois, le retour des clients se fera vendredi 18 pour le Mood et samedi 19 février pour les Nuits blanches et la Suite.
Une fermeture au 10 décembre qui avait suscité beaucoup de désappointement dans les rangs des professionnels de la nuit. C’est ainsi que les propriétaires de boîtes de nuit avaient perçu la fermeture de leurs établissements. C’est au contraire avec une certaine impatience de retrouver leurs clients que le Mood, la Suite et les Nuits blanches vont remettre le son et reprendre le cours de leur histoire.
Gérant des Nuits blanches depuis la fin d’année 2021, Gilberto de Barros Fonseca qui n’avait pas eu le temps d’ouvrir avant l’annonce gouvernementale, va connaître une première soirée ce samedi 19 février. Impatient d’ouvrir les portes de son établissement, il confie « ressentir une forte demande de la part des gens de retourner faire la fête ». Pas plus inquiet quant à la reprise des boîtes de nuit qui s’accompagne d’un protocole communiqué par le gouvernement, Gilberto de Barros Fonseca souhaite avant tout « que le public puisse retrouver les Nuits blanches qu’ils ont connues dans le passé ». Cet aspect nostalgie sera au centre de l’une des deux salles de la boîte de nuit qui devrait, à n’en pas douter, faire le plein dès ce premier week-end.
Lancé dans les derniers préparatifs avant le grand jour, le personnel des Nuits blanches, et notamment les agents de sécurité, seront particulièrement vigilants par rapport au pass vaccinal. « Le pass est obligatoire alors que le masque est, lui, seulement fortement recommandé», souligne le gérant. Outre les contraintes sanitaires, Gilberto de Barros Fonseca attache une grande importance à la problématique des stupéfiants. « Sur nos réseaux sociaux, mais aussi auprès des services de gendarmerie, j’ai clairement expliqué que si l’un des nos clients est pris avec de la drogue, nous appellerons directement les forces de l’ordre et la personne sera interdite d’entrée pour une période indéterminée ».
Michel Chupin prêt à se remettre en piste
De son côté, Michel Chupin attend avec impatience, lui aussi, la réouverture de ses deux établissements : le Mood et la Suite. « Heureusement qu’il y avait le Barock (Ndlr : bar d’ambiance au quartier Saint-Gilles, appartenant également à Michel Chupin), avec quelques soirées musicales, dans le respect des protocoles sanitaires », relève le gérant de discothèques. D’autant plus qu’il n’a bénéficié, pour l’heure, d’aucune mesure financière de soutien : « J’ai reçu zéro euro pour l’instant. Les aides sont basées sur le chiffre d’affaires 2020, sauf que le Mood est un nouvel établissement. Apparemment, il y a un nouveau décret qui nous permettrait d’en bénéficier finalement, mais c’est une véritable usine à gaz ! ».
Mettant de côté cet aspect, Michel Chupin est surtout avide de retrouver ses clients, dès ce vendredi 18 février au Mood et samedi 19 février à la Suite (pour les plus de 25 ans). « Tout est déjà réservé, c’est parti très vite ! Les gens sont impatients de pouvoir revenir, cela va être une belle fête ! ». Il n’y aura pas d’événement spécial pour la réouverture, en revanche Michel Chupin promet quelques surprises dans les semaines à venir. Et de quoi célébrer, d’ores et déjà une jolie reconnaissance de la profession : « Le Mood vient d’être primé, on est dans le Top 10 du “Festi’night” des meilleures discothèques de France ! ». Allez, en piste pour fêter cela !
Pierre Gaudiot et Nicolas Corté
p.gaudiot@jhm.fr et n.corte@jhm.fr
Une perte estimée à 4 000 € pour le cinéma
Conformément à l’évolution du protocole sanitaire, le cinéma New Vox peut à nouveau, depuis mercredi 16 février, proposer boissons, friandises et autres cornets de pop-corn aux cinéphiles. Lionel Marichal, le gérant de l’établissement cinématographique, ne boude pas son plaisir : « Je suis très content. J’avoue que, lorsque j’ai remis du pop-corn ce matin (Ndlr : mercredi 16 février) dans la machine, j’étais comme un gosse ! Cela m’a vraiment fait plaisir de la voir tourner à nouveau ».
Si le retour à une activité totalement normal soulage Lionel Marichal — d’autant plus qu’un certain nombre de films très attendus, voire des “blockbusters”, vont arriver dans les prochaines semaines —, celui-ci relève que ces quelques semaines d’interdiction de consommation ont pénalisé son cinéma. « En tout, nous avons subi 4 000 euros de pertes », précise Lionel Marichal, qui table sur un soutien de l’Etat. « Il y a, semble-t-il, un dispositif pour compenser ces pertes, au moins partiellement. Nous sommes en train d’y souscrire ».