L’heure de la confirmation pour les Cévébistes
Avec un deuxième match consécutif à domicile, ce soir (20 h), salle Jean-Masson, le Chaumont VB 52 Haute-Marne aimerait confirmer sa victoire de mardi dernier, en coupe de France, face à Ajaccio. Mais en accueillant une équipe de Nantes actuellement en confiance, les Cévébistes n’auront pas la partie facile.
Deux victoires consécutives : voilà ce que le Chaumont VB 52 Haute- Marne va tenter d’obtenir pour la première fois cette saison en matches officiels. Aujourd’hui, seules trois équipes n’ont pas encore réussi à enchaîner deux succès de suite toutes com- pétitions confondues : Nice et Poitiers, en plus des Haut- Marnais. Depuis leur première sortie explosive devant Tours, lors de la première journée, les Cévébistes ont donc dû patienter jusqu’à mardi dernier, et le retour d’Ajaccio salle Jean- Masson (dix jours après avoir déjà concédé une défaite face aux Corses en championnat), pour renouer avec la victoire et se qualifier pour les quarts de finale de la coupe de France.
Un retour en grâce qui ne s’est d’ailleurs pas fait sans mal, puisque c’est au “tie-break” et après avoir été menés deux sets à zéro que les Chaumontais ont finalement inversé la tendance. « On ne va pas se mentir : on s’est fait peur sur ce match, et une défaite nous aurait certainement fait très mal mentalement, avoue honnêtement le libéro Théo Morillon. Au lieu de cela, aujourd’hui, c’est avec un peu plus de confiance et reboostés que l’on va accueillir Nantes. » Car le défenseur cévébiste ne tourne pas autour du pot.
« Cette qualification est intéressante, mais elle ne nous donne pas de point en championnat. Et en abordant déjà la cinquième journée, il est temps d’augmenter notre capital et de se replacer au classement. »
Pour cela, les hommes de Silvano Prandi devront miser sur le visage montré après la pause face aux Ajacciens, et surtout éviter de rééditer une entame aussi poussive. « Je ne connais pas les raisons d’un tel retournement de situation en aussi peu de temps, avoue d’ailleurs le technicien italien en évoquant le scénario de mardi dernier. C’est à l’image de l’humain qui peut être de bonne humeur un moment et brusquement changer d’attitude. Je suis heureux que mon équipe ait trouvé les ressources et les moyens pour réaliser ce changement de direction aussi vite, mais il n’y pas de logique. »
Afficher plus de constance
En attendant, le CVB 52 devra assurément afficher plus de constance et de régularité dans le jeu, s’il ne veut pas revivre les mêmes frayeurs que mardi dernier. « Nantes est une équipe de qualité, au même titre qu’Ajaccio, Cannes ou Sète, prévient encore le coach chaumontais. C’est un adversaire qui est capable de faire déjouer l’adversaire. Et avec le retour de son passeur Gregor Ropret, la qualité technique du groupe va s’en trouver réhausser. » Un discours que confirme Théo Morillon. L’ex-pensionnaire de la “maison nantaise” connaît bien le mode de fonctionnement de son adversaire du jour. « La force des Nantais aujourd’hui, c’est leur état d’esprit sur le terrain. Malgré les absences de quelques titulaires (Ropret et Zonca), les jeunes comme Léo Meyer ou Théo Josserand évoluent sans complexe, tandis que leur “pointu” Peter Michalovic, lui, est sur une grosse dynamique. » D’ailleurs Nantes affiche cette saison, une invincibilité “relative”, en ayant battu les quatre adversaires qui se sont présentés à lui de l’autre côté du filet cette saison. Car même dominés par Cannes en championnat lors de la troisième journée, les joueurs de Loire-Atlantique ont, depuis, pris leur revanche face aux Azuréens, en coupe de France, mardi dernier. Des Nantais qui devront cependant toujours se passer des services de leur réceptionneur/attaquant italien, Paolo Zonca, alors que l’autre technicien transalpin de Ligue A, Fulvio Bertini, aura tout de même son passeur, Gregor Ropret, à disposition sur le banc pour entrer en jeu si le besoin s’en faisait sentir.
Côté chaumontais, le groupe devrait rester inchangé. Avec ou sans Martin Atanasov sur le banc, le Bulgare ne sera de toute façon pas prêt physique- ment. « Mais Chaumont a tellement d’atouts, intervient l’entraîneur nantais. Avec trois centraux de qualité, deux réceptionneurs/ attaquants d’expérience (Patak et Gommans) et un troisième physiquement monstrueux (Marlon Yant), deux passeurs qui peuvent prendre les choses en main et un libéro très solide. »
Une énumération flatteuse que Théo Morillon, lui, ne manque pas de tempérer. « On nous ressassait déjà ce couplet l’an passé, mais ça n’a pas empêché Nantes de venir nous battre à la mai- son. » Un rappel à l’ordre qui ne sera pas de trop au coup d’envoi, pour renforcer la méfiance des Cévébistes envers un adversaire « que je place au même niveau que nous aujourd’hui », selon Silvano Prandi : capable de briller ou de sombrer…
Laurent Génin