L’exubérance baroque
LES MURS ONT LA PAROLE. Ce dimanche, partons faire une balade en direction de la place Jenson, à l’ombre du plus haut clocher de la ville…
Sur cette place où trône une statue de Jeanne d’Arc, se dresse l’impressionnant clocher de l’église saint Martin. Ancien prieuré bénédictin, cette église fut construite au XIIIe siècle et modifiée au milieu du XVIIIe siècle. Les volumes et le style gothique ont toujours été respectés. En 1745, suite à l’incendie qui détruisit une partie de l’édifice, les bas-côtés de la nef furent doublés afin d’accueillir davantage de fidèles. Regardez comment s’organise la façade : un avant corps central est encadré par des pilastres supportant un fronton semi-circulaire, tandis que les chapiteaux ioniques, les moulures ou les pots à feu offrent une sobre décoration.
Cette construction fut l’occasion pour l’architecte local Claude Forgeot d’élever la tour clocher qui ressemble à un campanile. Dans un autre registre, celui-ci est accolé à la façade et vient rompre la symétrie. D’inspiration italienne, les 51 mètres de hauteur de cette tour se divisent en quatre niveaux. Suivez du regard… Le rez-de-chaussée correspond au style de la façade. Le second présente dans ses angles coupés des pilastres cannelés surmontés de chapiteaux corinthiens.
Le troisième reprend cette disposition autour des baies d’abat-son. Quant au dernier niveau, il est couvert d’un dôme. L’exubérance baroque des volutes et des flammes des pots à feu vient s’opposer aux lignes droites et à la sobriété de l’édifice.
De notre correspondante Angélique Roze