L’ex-école Sainte-Marie redouble ses Journées du patrimoine et c’est bien
L’Institut du patrimoine haut-marnais l’avait dit, il l’a fait : à la place d’un week-end dédié aux Journées européennes du patrimoine (JEP), il en mettrait deux sur pied. Le second avait lieu dimanche 24 septembre. Dans l’ex-école Sainte-Marie, le niveau de fréquentation de l’édition 2022 était supposé tomber.
« Pour le premier week-end des Journées européennes du patrimoine, on a enregistré 650 visiteurs ». Sachant que, jeudi 14 septembre, le présidente de l’Institut du patrimoine haut-marnais ‘IPHM) Dominique Wiederkehr avait prévenu qu’il y en aurait deux – et prolongés chacun d’une journée, dimanche 24 septembre, le compteur devrait afficher davantage cette année. « La brocante du Vieux Chaumont nous a amené du monde ». Rendez-vous avait en tout cas été donné dans la bâtisse de 2 000 m2 de l’ancienne école Sainte-Marie, encore.
De toutes les manières, « les anciens élèves reviennent car il y a toujours quelque chose de nouveau ». Dimanche précisément, « les copines » étaient appelées à se retrouver à une heure précise, histoire de ne pas se manquer plus souvent qu’à leur tour. Et une vingtaine sont venues, avec leurs photos de classe. Il y a même eu quatre soeurs, dont deux habitent aujourd’hui aux Etats-Unis, glisse Béatrice Jehlé. Mais, inclination à la nostalgie mise à part, pourquoi tient-on tant, à Chaumont, à revenir dans un établissement qu’on a fréquenté dans sa jeunesse ? « C’est rigolo de se retrouver ici quand on n’a plus revu les lieux. C’est important pour ceux qui sont toujours restés vivre à Chaumont », explique Dominique Wiederkehr. La cité-préfecture compte en effet un vivier d’habitants qui se sont à peu près jamais éloignés d’elle – sans pour autant les empêcher de voyager pendant leurs vacances.
Entrain
« Rail 52 a bien marché pendant le premier week-end des JEP ». La salle de l’association a de nouveau fixé les visiteurs qui ont suivi dimanche l’itinéraire de la visite de l’ex école Sainte-Marie. Il s’y trouve des réalisations qui ont nécessité douze ans de travail d’un côté, quatre ans déjà de l’autre, hélas piquetés d’interruptions pour cause de Covid, déplore le responsable de la section modélisme de Rail 52 Claude Ansel. Il serait utile de se souvenir que la salle « brocante » – comme celle des livres – regorge de petits trésors. Oui, les visiteurs font régulièrement des dons dans la boîte prévue à cet effet – « qui servent naturellement aux travaux ». Les salles de classe reconstituées s’étoffent de nouveaux objets qui instillent de la vie, et il est difficile de croire que la salle « années 50 » intéresse les seules tranches d’âge les plus anciennes de Chaumont.
Pour rappel, l’IPHM poursuit son entreprise bénévole de réhabilitation de l’immeuble et a même convaincu la Ville de l’en rendre « propriétaire » pour les 30 prochaines années. Si un énorme travail a déjà été accompli en un an, il en reste, mais ce qu’il en reste. On peut contribuer à les financer, à sa mesure. Ainsi, sur un don de 2 000 € dédié à la restauration d’une fenêtre, les finances publiques en rétrocèderont 66%… et la fenêtre portera le nom du donateur. A votre bon coeur… Oui, il en faudra plusieurs : le bâtiment compte une centaine de fenêtres… Il n’empêche, cinq d’entre elles vont être baptisées. L’IHPM avait aussi averti : des manifestations, il y en aurait autant que faire se peut. La prochaine est une grande brocante, samedi 14 et dimanche 15 octobre.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr