Leur métier : vous trouver une place en crèche

Economie. Originaire de Laferté-sur-Amance, Tanguy Desandre a installé une antenne de son entreprise « Maplaceencrèche » dans son village natal. Lumière sur cette société dont l’activité est dans l’air du temps.

En arrivant devant la mairie de Laferté-sur-Amance, on est surpris par le nombre de véhicules. « C’est vrai que l’on se croirait un jour de mariage », plaisante Tanguy Desandre. En mairie, il y a de l’animation : au rez-de-chaussée, les élèves de maternelle sortent en récréation.

A l’étage, les élus de Laferté-sur-Amance travaillent sur les dossiers. Juste à côté, deux pièces sont occupées par sept salariés de Maplaceencrèche. Cette entreprise parisienne comptant une cinquantaine de salariés a vu le jour en 2010.

Mais depuis septembre 2021, une antenne s’est ouverte à Laferté-sur-Amance, dans les locaux communaux. « Je suis un enfant du village. Mes parents vivent ici. Mon grand-père tenait la scierie », poursuit Tanguy Desandre.

Avec son épouse Marine, il réside désormais en Ile de France. Mais très régulièrement, tous deux viennent à Laferté-sur-Amance, visiter l’équipe installée là.

Démocratiser l’accès aux crèches

Le couple a fondé Maplaceencrèche pour répondre à un besoin grandissant que détaille Marine Desandre. « Depuis 2003, il existe des crèches d’entreprises. Cela vaut pour les grosses entreprises et leurs sièges, comme L’Oréal ou Total par exemple. On ne trouvait pas cela démocratique. Et de nombreux parents sont en quête d’une place en crèche. »

Ouvrir des réseaux de crèches aurait été une éventualité, mais trop longue. A défaut, le couple a lancé un genre de Airbnb des places en crèches. Ils travaillent avec plus de 4000 structures représentant 120 000 places, essentiellement localisées en zones urbaines. « Nous n’avons pas encore de partenaires en Haute-Marne, mais nous en avons à Besançon, Dijon ou Epernay », ajoute Tanguy Desandre. L’entreprise est implantée à Bordeaux, Lyon, Nantes… Provincial, le créateur souhaiterait conforter la présence en régions.

Le télétravail conforte leur activité

Le principe est simple : les familles en quête d’une place en crèche s’inscrivent via le site Internet. « C’est l’entreprise qui réserve les berceaux en crèche pour ses salariés », précise le chef d’entreprise. Une part est à la charge de chacun.

Ces réservations de places se font « où habitent les salariés et non vers leur lieu de travail », insistent Marine ou Tanguy Desandre. Tous deux ont fait le constat que le développement du télétravail conforte leur activité.

Maplaceencrèche a donc encore de beaux jours devant elle et de belles perspectives de développement. « Recruter en Haute-Marne est devenu assez naturel. Nous avons une bonne équipe à Laferté ! », mentionne le dirigeant. Depuis deux ans, ils ouvrent aussi leurs propres crèches avec, en fil conducteur, l’attractivité du territoire. « Nous en avons créé une pour le zoo de Beauval, cela les aide à sédentariser les saisonniers. »

Le nouveau défi en cours pour les équipes de Maplaceencrèche consiste à rencontrer des grosses entreprises pour travailler en direct. Qui sait, peut-être que de nouveaux développements seront un jour annoncés en Haute-Marne ?

S. C. S.