Les volleyeurs du Chaumont VB 52 sortent les rames à Sète

Les temps sont un peu plus durs pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne en cette phase retour de la saison régulière. La défaite à Sète (3-1), samedi 18 février, le confirme, à cinq journées de la fin de la première partie du championnat.

C’est un nouveau coup dur qu’a subi le Chaumont VB 52 Haute-Marne, samedi 18 février, à Sète, au cours d’un scénario quelque peu semblable à celui qui a déjà entamé son moral la semaine passée face à Nantes. Plutôt à l’aise dès le début du match (21-25), les Cévébistes ont finalement plié dans le “money time” du deuxième set (26-24), pour finalement s’écrouler dans le troisième (25-18), avant de redresser la barre dans le quatrième mais toujours guidés par une certaine fébrilité (25-23). Au final, l’équipe haut-marnaise lâche encore des points et du lest au classement, et sort du quatuor de tête pour la première fois de la saison, à cinq journées de la fin de la saison régulière : pas idéal !

Mais au-delà de l’échec collectif, ce sont surtout quelques interrogations qui jaillissent de ces dernières semaines semées d’embûches. Comment l’équipe peut-elle passer de cette sensation de maîtrise dans le premier set à cette attitude quasiment craintive dans le troisième ? Deux visages totalement différents qui, dans le jeu, se traduit par un doute quasiment permanent dans chacun des gestes individuels. Les échecs au service deviennent fréquents sur la plupart des prises de risques, tandis que les attaquants deviennent subitement inefficaces.

Samedi, le symbole de cette descente aux enfers fut incontestablement Patrik Indra, irrésistible et tellement précieux dans le premier set, avant de connaître une suite de match infernale : complètement muselé par le “block/défense” adverse, juqu’à ces deux derniers ballons du match défendu puis contré pour offrir la victoire aux Sétois.

Manque de lucidité à tous les niveaux

Un manque de lucidité appuyé aussi par les choix de Raphaël Corre sur ces derniers échanges, alors que le Tchèque n’a transformé qu’une attaque sur ses opportunités depuis le début du quatrième set, qu’il a mis un ballon hors ligne à “22-21”, qu’il vient de rater une relance difficile sifflée pour un “doublé” à “23-23” et qu’il est défendu à “24-23”… Fallait-il le solliciter encore sur la balle de match tout de suite après ?

Toujours plus facile à dire après coup évidemment. Mais ce final reste néanmoins le symbole et la conclusion d’un nouveau duel dont le CVB 52 a perdu le contrôle, au sein d’un collectif qui a donné des signes évidents de fébrilité, voire d’impuissance sur certaines périodes. Il en faudra beaucoup plus pour reprendre confiance avant les “play-off”, et espérer une fin de saison un peu plus plaisante sur et autour du terrain.

Laurent Génin

Le jeu et les joueurs du CVB 52 : Les efforts de Thales Hoss pas récompensés

Raphaël Corre (2 att. sur 2, 0 cont., 0 ser., 2 fautes dir.) : Un carton jaune pour protestation auprès de l’arbitre, un jeu parfois un peu trop prévisible pour les Sétois : le capitaine chaumontais s’est mis au niveau de son groupe, qui peut tout aussi bien enchaîner des périodes séduisantes comme être miné par le doute.
Fabian Plak (9 att. sur 15, 2 cont., 0 ser., 6 fautes dir.) : Le Néerlandais fait partie de ces joueurs capables de renverser une situation mal embarquée par sa qualité de service. Mais à Sète, sa réussite sur ce geste a fait défaut, alors que son rendement offensif, lui, a diminué au fil des sets.
Adrian Aciobanitei (16 att. sur 22, 0 cont., 2 ser., 5 fautes dir.) : C’est certainement le seul joueur sur lequel l’équipe a pu compter tout au long de la partie. Plutôt réaliste offensivement, il y a ajouté une qualité de service intéressante. Mais le Roumain connaît encore quelques moments de doute qui le prive d’une prestation véritablement aboutie, la faute notamment à une réception qui reste parfois trop friable.
Patrik Indra (11 att. sur 31, 3 cont., 0 ser., 8 fautes dir.) : Si le Tchèque a entamé la rencontre sur les chapeaux de roue, emmenant toute l’équipe derrière lui, la suite fut beaucoup moins intéressante. Malgré une belle détermination au contre, sa réussite au filet s’est complètement effondrée face à un “block/défense” sétois qui l’a complètement muselé sur les trois derniers sets.
Patrick Gasman (1 att. sur 4, 0 cont., 0 ser., 2 fautes dir.) : L’inefficacité de l’Américain depuis plusieurs longues semaines est un mystère. Il ne pèse plus du tout sur le jeu, au filet comme au service.
HOMME DU MATCH : Thalès Hoss (libéro) : Le Brésilien s’est beaucoup démené tout au long de la partie. Solide en réception, il a mis également pas mal d’énergie dans le soutien de ses attaquants et en défense derrière le block. Il a certainement connu pas mal de frustration à voir tous ces efforts non concrétisés en phases offensives.
Nathan Wounembaina (11 att. sur 20, 2 cont., 1 ser., 3 fautes dir.) : Le CVB 52 ne peut pas compter uniquement sur son joueur le plus expérimenté pour le sortir des pièges tendus semaine après semaine. Le Camerounais tente de surprendre au service, fait les efforts en ligne arrière, et essaie d’apporter offensivement. Mais la multiplicité de ses tâches l’entame forcément physiquement.
Jan Galabov (1 cont., 1 faute dir.) : Une bonne entrée en jeu dans le deuxième set pour remplacer Nathan Wounembaina victime d’une gêne à la jambe. Il a notamment bien repris le contrôle de la réception, alors que les Sétois l’ont beaucoup testé dans ce secteur.
Michael Marshman (4 att. sur 6, 2 fautes dir.) : L’Américain a effectué une entrée en jeu intéressante sur le plan offensif notamment et dans l’envie également.
Cédric Da Silva (1 cont., 1 ser., 3 fautes dir.) : Le deuxième passeur est venu soulager Raphaël Corre dans un troisième set mal engagé, avec de l’envie mais aussi quelques approximations techniques inhabituelles chez lui.
Pierre Bouleau (libéro) : Le jeune libéro chaumontais s’est offert quelques minutes sur le terrain qu’il a dégustées avec plaisir et réussite, grâce notamment à une réception solide et propre.

L’adversaire

Luc Marquet (entraîneur de Sète) : « J’ai vu de belles choses aujourd’hui au sein de mon équipe. Jouer les “grosses cylindrées” est toujours un test intéressant et aujourd’hui, j’ai aimé l’état d’esprit de mes joueurs. Ils ont compris qu’il fallait parfois accepter que l’adversaire joue mieux que nous, qu’il fallait aussi, parfois, laisser passer l’orage. Je pense que notre qualité de service a fait la différence face à cette formation chaumontaise. Il faut continuer à travailler sur nos systèmes et notre collectif pour les rôder, puis ensuite s’adapter en cours de match à ce que nous propose l’équipe d’en face. On l’a bien réussi sur ce duel. Il faut poursuivre sur cette voie, avec la coupe de France qui arrive et la réception de Poitiers, mardi, avant un déplacement, le samedi suivant, à Cambrai qui sera très important à mes yeux pour renforcer notre position en vue d’une qualification pour les “play-off”. »

Le fait du match : les Chaumontais reculent d’une case

Il était venu à Sète, samedi 18 février, pour tenter de monter à nouveau sur le podium de la Ligue A, au lieu de cela, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a carrément perdu une place au classement, aux dépens de Tourcoing, après sa défaite (3-1). Voilà les Cévébistes sortis du quatuor de tête pour la première fois depuis le début de saison. A égalité de points au troisième rang avec Saint-Nazaire et Tourcoing (41 points), les Haut-Marnais son relégués en queue de ce trio au nombre de victoires (treize pour le CVB, contre quatorze pour ses deux rivaux) : le deuxième critère retenu pour départager les équipes à égalité au classement.