Les volleyeurs de Tours sont en mission cette saison

JHM Quotidien : Comment s’est passée la préparation d’avant-saison ?

Thomas Royer (entraîneur-adjoint de Tours) : « Ça a été plutôt compliqué. Les internationaux sont revenus tardivement et on a, de plus, subi quelques contrariétés au niveau des blessures. Le plus difficile a été de gérer celles, dans la même période, de tous nos centraux, ce qui nous a obligés à annuler nos matches amicaux durant dix jours. On a clairement du retard dans la préparation collective et je pense que cette équipe ne tournera pas à plein régime avant au moins un mois. Mais notre victoire à Nice, où il n’a pas été facile d’aller chercher les points, samedi dernier, nous a fait du bien au moral et pour la confiance. Même si on sait que les défis des prochaines semaines seront encore compliqués. »

JHM Q : A commencer par celui face à Chaumont ?

T. R. : « C’est certain ! On peut peut-être regretter qu’une telle affiche arrive si tôt dans la saison, mais si on regarde de plus près le calendrier, on se rend finalement compte qu’il n’y aura pas de matches vraiment faciles à venir non plus. De notre côté, on enchaîne Nice, Chaumont, Montpellier, Saint-Nazaire, Narbonne et Sète sur les six premiers rendez-vous de l’année : autant dire que l’entame est compliquée. En même temps, c’est ainsi ! Autant de matches passionnants permettent aussi une belle promotion du volley français. »

JHM Q : Dans quel état d’esprit, l’équipe aborde-t-elle cette nouvelle saison, après les trois finales perdues de l’an passé ?

T. R. : « Même si on a été au bout de toutes les compétitions que l’on a disputées, on ne peut pas se contenter de jouer des finales sans les gagner ! On n’a pas oublié ces trois rendez-vous manqués et on est clairement en mission cette année ! Evidemment, celle qui nous reste le plus en travers de la gorge est la coupe de France contre Chaumont. On a toujours l’impression qu’on nous a enlevé le trophée, sans que cela n’entraîne d’ailleurs aucun esprit de revanche ou aucune animosité envers le CVB 52 : c’est le scénario qui a été compliqué à digérer. En coupe d’Europe et en championnat, même s’il y a des choses à redire, on a perdu contre plus fort ces jours-là. »

JHM Q : Après quelques mois de préparation, ce nouvel effectif tourangeau vous semble-t-il à la hauteur de vos ambitions ?

T. R. : « C’est un groupe qui a conservé une grosse ossature de l’an passé, mais que nous avons étoffé et qui nous permettra certainement beaucoup plus de rotations. Les joueurs ont notamment terminé la saison dernière sur les rotules et nous avons retenu la leçon. Si on veut aller encore plus loin, il faut un effectif plus homogène, plus complet. »

JHM Q : Avec notamment la Ligue des champions de retour à Tours…

T. R. : « Cette saison et certainement celles à venir vont être importantes pour le volley français, car sans les équipes russes et avec un règlement qui permet jusqu’aux meilleurs troisièmes de se qualifier pour les “play-off” de la compétition, nous avons, avec Montpellier, clairement l’opportunité de ramener des points au classement européen des clubs en Ligue des champions. Il est inadmissible que la France n’ait, en temps normal, qu’un seul billet pour cette compétition, quand les Allemands ou les Belges, eux, en bénéficient d’un ou deux supplémentaires. Il faut que tout le volley français soit derrière nous et Montpellier pour glaner ces points qui nous permettront de gagner des places au classement. »

JHM Q : Comment abordez-vous ce match face à Chaumont ?

T. R. : « On sait à quoi s’attendre ! C’est une équipe de Silvano Prandi. Là où certains adaptent leur jeu à leurs joueurs, à Chaumont, ce sont les joueurs qui s’adaptent au système de l’entraîneur. Une fois encore, on aura une grosse opposition. Mais ce sera le cas toutes les semaines, dans un championnat qui n’est pas le meilleur d’Europe mais certainement le plus dur. Bien malin qui, aujourd’hui, peut dessiner la hiérarchie de fin de saison régulière. »

Recueillis par L. G.