Les vertus du sport – L’édito de Christophe Bonnefoy
Le sport, c’est la vie. Tout comme la culture. D’une manière un peu différente, certes. Quoique. Epanouissement physique d’un côté, soif de connaissance et besoin de divertissement de l’autre. Mais un point commun : du lien social, sur les terrains comme dans les salles de spectacles.
La crise sanitaire a frappé de plein fouet, et le sport, et la culture. Mais si tous les deux sont au bord de l’étouffement, les solutions avancées par le gouvernement avaient jusqu’alors quelque peu mis de côté le premier, en comparaison avec les sommes déboursées pour la seconde. C’est désormais acté : les aides annoncées hier en faveur du sport amateur et professionnel s’efforceront de venir sauver ce qui peut encore l’être.
On pourra toujours s’offusquer qu’on mette la main à la poche pour un monde pro – le football entre autres -, capable de dépenser chaque mois des millions pour les salaires de ses stars. Reste que les stades restent vides et qu’à terme, le modèle économique des clubs risque bien de s’écrouler. Et ce sont justement ces clubs, quelle que soit la discipline, qui permettent d’attirer les amateurs dans les salles ou sur les terrains. Qui vendent du rêve et donnent envie aux enfants, notamment, d’intégrer l’équipe de leur village ou de fouler le tatami de la ville voisine.
Le sport est aussi – et surtout ? – vecteur d’échanges, de rencontres. Ses vertus sont également éducatives. Ses valeurs, garantes du bien-vivre ensemble. Tout ce dont nous privent la pandémie et ses conséquences. Il y avait effectivement urgence, là comme ailleurs, à tenter de faire redémarrer la machine. Les clubs et leurs bénévoles (souvent) auraient ainsi vu leurs adhésions fondre de 20 % depuis le mois de septembre. Alors qu’ils sont le cœur de la vie.