Les Valpériens sont allés au combat
Giflés au terme d’un non match, il y a quinze jours, à Metz APM (8-0), les Valpériens étaient attendus au tournant, hier, lors de la réception de Saint-Avold. Ils ont répondu de la meilleure des façons, par une victoire (3-1), qui plus est avec la manière, alors qu’ils étaient menés au score. Chapeau !
Après l’humiliation à Metz APM (défaite 8-0), Thomas Bernhard, l’entraîneur de Vaux-sur-Blaise, pour la réception de Saint-Avold, hier, voulaient des joueurs qui aillent au combat. Cela a été le cas !
Ils sont allés aux duels, et ils en ont remporté beaucoup. Ils ont également montré de l’envie, et du caractère, énormément. Il en fallait, lorsqu’après à peine huit minutes de jeu, vous êtes menés au score sur un retourné acrobatique de Mo. Ouadah, venu d’ailleurs, qui termine en pleine lucarne (0-1).
Ils auraient pu carrément plonger mentalement et se dire qu’ils étaient maudits, lorsqu’Eric Gauthier a vu son centre-tir retombé sur la transversale, et la reprise de Boris Vogel être détournée du bout des gants par Lorenz (15’). Cela n’a pas été le cas, au contraire ! A la suite d’un jeu à une touche de balle, Maxime Gillet a su résister à son défenseur et, du bout du pied, il a placé la balle hors de portée du gardien visiteur (1-1, 21’). Alors qu’ils sont parfaitement dans leur match, qu’ils font un pressing haut pour gêner la relance des joueurs de Saint- Avold, dans l’obligation de jouer long, un autre coup du sort s’abat sur les locaux. L’ex-joueur de feu COSD, Fatah Chirouf, qui a signé à Vaux-sur-Blaise, titulaire en défense centrale, est dans l’obligation de sortir, sa blessure à la cuisse n’ayant pas tenu.
C’est donc avec Thomas Kendzia dans l’axe et une défense complètement inédite que les Valpériens doivent évoluer. Mais là encore ils font face, à l’image de Thomas Rossi, impeccable sur une frappe en angle fermé de Steininger, qui a continué de jouer alors qu’Alexy Buat, touché, était au sol (35’). Cela n’a pas été du goût des joueurs et des supporters de Vaux, mais là encore, les Valpériens restent concentrés et auraient même pu rentrer aux vestiaires avec un but d’avance, si Lorenz n’avait pas repoussé la frappe du gauche de Maxime Gillet (39’).
Le doublé de l’intenable Boris Vogel
Les hommes de Thomas Bernhard reprennent la seconde période comme ils ont terminé la première, en mettant le portier visiteur à contribution sur un coup franc au sol de Boris Vogel (48’). La défense est solide, le milieu de terrain est au four et au mou- lin, et les attaquants mettent les défenseurs adverses au supplice, à l’image de Boris Vogel qui, en l’espace de deux minutes, fait trembler deux fois les filets. Tout d’abord d’une tête impeccable, à la suite d’un coup franc de Maxime Voyard, dévié de la tête par Alexy Buat (2-1, 67’). Puis d’une parfaite et précise frappe en pivot, du gauche, sur un nouveau service de Maxime Voyard, auteur d’une bonne entrée (3-1, 68’). La réaction de Saint-Avold ne tarde pas, mais Alexis Provost sauve sur sa ligne une tête de Mo. Ouadah (74’). Très en vue hier, Boris Vogel a l’occasion de tripler la mise, mais le portier visiteur repousse comme il peut, et Benjamin Arnoult, pourtant bien placé, envoie sa tête au-dessus (76’). Les affaires de Saint-Avold ne s’arrangent pas, lorsque le jeune Erman est renvoyé aux vestiaires avant tout le monde, pour un second jaune (82’). Il y a logiquement des espaces, mais les locaux n’en profitent pas, la faute à Lorenz, parfait devant Maxime Voyard (87’).
Les quatre minutes de temps additionnel sont longues, mais Thomas Rossi s’envole pour sor- tir un coup franc de Steininger (90’+1’). Il ne peut rien arriver aux Valpériens ! Hier, ils ont montré que la claque était digérée et que le message de leur entraîneur a été compris. Reste maintenant à faire la même chose sur la durée… et à l’extérieur.
Yves Tainturier