Les truites ont mordu à l’hameçon
Les rives du Badin ont été de nouveau investies samedi matin par les passionnés de pêche à la truite pour qui l’ouverture tant attendue est un jour « immanquable ». La grisaille et le froid, la pluie puis la neige ne les ont pas dissuadés. Au contraire, ils étaient presqu’aussi nombreux que les autres années. « Le niveau de la rivière est correct mais l’eau est trouble et le courant plutôt rapide », explique Marcel, le local, qui a très vite attrapé les six truites arc-en-ciel autorisées. La pêche à la truite, ça le connaît, mais « c’est la première fois depuis 30 ans que je fais une ouverture sous la neige ! », dit-il, encore étonné.
Originaires de Chatoillenot, Fayl-Billot, Rochetaillée, Langres ou Chalindrey, tous les pêcheurs étaient chaudement habillés et bien protégés, des pieds à la tête. Mais bien équipés aussi en matériel, appâts naturels ou leurres artificiels. Quand le poisson ne mordait pas, Théo comme Thiery, Julien ou Lambert changeaient de place, passaient d’une rive à l’autre, remontaient le cours d’eau, marchant sur le sol détrempé des prés à l’entrée de Vaux, ou au contraire descendaient en direction d’Isômes : « Ça mord bien en amont du village, ça ne mord pas à la sortie du village ». Les truites sans doute un peu déboussolées par les conditions météo très changeantes et le niveau de l’eau très variable doivent se cacher et ne pas bouger, analyse un habitué des lieux, et ajoute : « Ou simplement elles n’ont pas faim ! ». Des rayons de soleil sont enfin apparus. Le ciel s’est dégagé. Le temps plus favorable a peut-être permis encore plus de prises ?