Les travaux, pour près de 900 000 €, vont bon train au refuge Andrée-Guérin
ANIMAUX. Le refuge Andrée-Guérin traverse, depuis plusieurs mois, une phase de rénovation indispensable. Si les travaux vont bon train et promettent un avenir radieux au refuge, des voix s’élèvent pour souligner quelques errances dans le projet.
Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Ou, plus exactement, les ouvriers construisent les futurs « nids » des animaux du refuge Andrée-Guérin. Démarrés à la rentrée de septembre 2021, les travaux suivent leur cours et sont censés arriver à leur terme avant janvier 2024. Le premier trimestre 2023 sera réservé au désamiantage des locaux existants, puis les deux suivants seront dédiés à leur réhabilitation. La finalité du chantier devrait avoir lieu dans les dernières semaines à venir.
Une fois les travaux terminés, le refuge Andrée-Guérin s’étendra sur une surface de 2 400 m2 – contre environ 1 000 m2 actuellement – et disposera d’une cinquantaine de boxes pour accueillir les chiens – il y en a trente aujourd’hui. Trois chatteries, avec chacune un espace ouvert d’une centaine de mètres carrés, vont également voir le jour au terme des travaux. Idéal pour accueillir la trentaine de matous du refuge, qui pourra à terme en héberger une quarantaine. Deux espaces de premiers soins vétérinaires et une zone de préparation des repas verront également le jour. Le personnel associatif ne sera pas mis de côté, puisqu’un accueil avec sanitaires, douches, salle de pause et bureaux va aussi voir le jour.
900 000 € pour les animaux
La Ville investit près de 900 000 € dans ces travaux. « Il nous a semblé essentiel d’offrir des conditions d’accueil pour tous les animaux, des plus petits chiens aux molosses en passant par les chats », témoigne Rachel Blanc, adjointe aux grands projets urbains à la mairie de Saint-Dizier. Sandrine Chauvelot, responsable du refuge, partage cet avis, jugeant les travaux « essentiels » et se satisfaisant « de leur avancée ».
En plus d’améliorer les conditions de vie des animaux, un refuge remis au goût du jour peut aussi inciter à l’adoption. Pour l’heure, les chiens sont parqués dans des boxes anciens et assez mal éclairés. Difficile donc de provoquer le coup de cœur chez un potentiel acquéreur. Les nouveaux boxes, un peu plus spacieux mais surtout placés dans un puits de lumière, devraient davantage mettre en valeur les animaux. En plus, bien sûr, de mieux répondre aux besoins des gros chiens, un peu à l’étroit actuellement.
Des lacunes dans le projet ?
Tout n’est pas rose pour autant. Les nouveaux boxes, jugés inadaptés, sont pointés du doigt. En effet, ils deviendraient de véritable étuves en cas de fortes chaleurs. « Puisqu’ils sont en taule, les animaux vont souffrir du climat », constate Sandrine Chauvelot. Quentin Brière est au courant de telles critiques. Lors d’une réunion de quartier à Marnaval, début décembre, un habitant avait déjà souligné « les trop fortes chaleurs ou le froid l’hiver » inhérents aux nouveaux boxes. L’édile avait alors assuré que tout était fait pour que les conditions d’accueil des animaux soient optimales. « Je ne l’ai jamais vu ici, monsieur le maire », persifle Sandrine Chauvelot.
« Le projet a été revu avec l’architecte : les boxes ont été réorientés et des brise-soleil seront mis en place pour protéger les animaux », certifie Rachel Blanc.
Dorian Lacour
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