Le barrage de La Mouche est en travaux

La préparation du terrain a été réalisée. Désormais quelque 23 000 tonnes de granulats et 600 tonnes d’enrochement seront acheminées depuis la carrière de Noidant-le-Rocheux nécessitant un plan de transport adapté.

Comme annoncés lors du Comité de suivi du barrage de La Mouche le 6 décembre 2022, les travaux de confortement du barrage ont été lancés fin février. Il s’agit d’un des chantiers les plus importants pour Voies navigables de France dans le département. Plus de dix millions d’euros seront consacrés afin que le barrage réponde aux normes de stabilité des ouvrages de ce type.

Car, actuellement, VNF sont contraintes par la Dreal (Direction régionale de l’Environnement, de l’aménagement et du logement) de réduire la capacité de stockage du réservoir de 2,3 millions de mètres cubes d’eau. En réalisant ces travaux de confortement, VNF va pouvoir exploiter le lac à son niveau optimal qui sera alors de 7,79 millions de m3 d’eau.

Le chantier a débuté par la préparation du terrain et notamment au pied du barrage, le seul en maçonnerie du réseau des quatre lacs. Le confortement en amont, le plus spectaculaire va apporter quelque 23 000 tonnes de granulats et matériaux ainsi que 600 tonnes d’enrochement. Ils seront placés de part et d’autre de l’ouvrage. Les entreprises ont donc décapé ces parties qui vont recevoir cet enrochement.

Tous ces matériaux seront extraits de la carrière de Noidant-le-Rocheux qui n’est distante que de 9 km du barrage. Le Comité de suivi du 6 décembre a réuni notamment les maires des communes concernées par le lac de La Mouche qui ont été consultés pour déterminer le meilleur trajet possible entre la carrière et le chantier. Car au plus fort de l’activité du chantier, une vingtaine de camions par jour est attendue.

«Le trajet par la vallée de La Mouche a été écarté car il présentait trop de contraintes et avec des passages délicats à Noidant-le-Rocheux ou encore à Vieux-Moulins», explique Pascal Dupras, responsable de l’Unité territoriale d’itinéraire de VNF à Chaumont.

Par Langres pour rejoindre La Mouche

Le parcours qui a été retenu est certes plus long mais il propose moins de difficultés de passage. Les camions prendront la RD 428 pour aller de la carrière à Saints-Geosmes, puis Langres. Ils passeront ensuite par le faubourg de Brevoines pour remonter en direction de Perrancey. «Nous avons choisi de faire passer les camions par La Fontaine au Bassin, la C1. Face au trafic important, la circulation est interdite sauf pour les ayants droit, les agriculteurs et les riverains», indique Pascal Dupras.

Les premiers allers-retours ont débuté cette semaine à raison d’un à deux camions par jour. L’organisation de la circulation a été fortement réglementée. Des panneaux 30 km/h ont été installés pour le passage du faubourg de Brevoines pour les plus de 3,5 tonnes. De même la vitesse sur la C1 est limitée à 50 km/h pour les camions. En revanche, et c’est très bien vu pour les habitants de ce secteur, l’interdiction de circuler est levée tous les week-ends et les jours fériés.

La noria de camion pour le confortement amont est prévue jusqu’à fin août. Ensuite, c’est la partie en aval qui sera alors traitée avec un béton projeté sur une trentaine de centimètres de part et d’autre du masque Levy.

Ph. L

p.lagler@jhm.fr