Les tests antigéniques sont arrivés à l’Ehpad Félix-Grélot de Nogent
A l’Ehpad Félix-Grélot, depuis le 24 octobre, le cadre des visites extérieures a été resserré. Du lundi au vendredi uniquement sur rendez-vous au 03.25.02.09.40, les proches peuvent venir mais selon un protocole strict. Les mesures prises lors du premier déconfinement ont été maintenues, à savoir entrée filtrée par sonnette, désinfection des mains, prise de température, signature d’un registre. Désormais, les visites sont limitées à deux personnes, interdites aux mineurs. Pour une équité entre les familles, un seul rendez-vous est possible par famille et par semaine à raison de 30 minutes. Le salon de coiffure accueille les résidants qui peuvent se déplacer. Après chaque visite, un quart d’heure de battement permet aux équipes d’aérer le local et la désinfection. Pour les personnes en chambre ne pouvant pas la quitter pour raison de santé, les visites sont également possibles à raison d’une seule personne. Mais depuis mercredi, de nouveaux tests ont fait leur entrée, une sécurité qui ne demande qu’à se développer.
Arrivés à l’Ehpad Félix-Grélot depuis le 28 octobre, les tests antigéniques font l’objet d’une campagne menée dans les Ehpad jusqu’au 5 novembre par l’ARS Grand-Est. « Je viens de les recevoir, trois professionnelles ont été testées aujourd’hui et sont négatives. Ces tests nasopharyngés sont très rapides, en moins de 30 minutes on connaît le résultat en fonction du nombre de petites barrettes rouges qui apparaissent », explique Patricia Konarski, la directrice de l’Ehpad qui porte une attention toute particulière à son personnel. « A chaque retour de vacances, le personnel est testé tout comme les intervenants extérieurs. Ces tests sont une sécurité supplémentaire permettant de déceler rapidement un cas de Covid-19. Chaque résultat et le nombre de personnes testées remontent à l’ARS ». A l’instar des tests PCR, la forme est la même avec un écouvillon pour assurer le prélèvement dans le nez. Sauf que pour ces tests, les réactifs sont livrés avec, le résultat est imminent, plus besoin de les transmettre à un laboratoire.
Depuis l’arrivée des cas contacts, la gestion des plannings devient vite un casse-tête, le nombre de soignants se restreint, l’inquiétude des semaines à venir est grandissante face à l’évolution de la pandémie. « Contrairement à la première vague, peu autour de nous avaient été en contact avec la maladie, mais les temps changent », confie la directrice méfiante. En plus de cette situation tendue, les finances le deviennent tout autant. La directrice a fait ses comptes, elle estime le surcoût Covid-19 à plus de 200 000 €. Entre les achats supplémentaires (blouses, masques, solutions hydroalcooliques, tabliers) et les dépenses de personnel, la facture ne cesse de s’alourdir. Une équipe de bionettoyage supplémentaire a dû être embauchée afin d’assurer trois passages de désinfection par jour et, de mars à août, un renfort avait été apporté en animation lors du confinement. « On veut garder à minima une vie sociale, divers ateliers sont maintenus (qi gong, fleurs, gym), les communications par visio reprennent leur place », explique Patricia Konarski. Le tout est d’arriver à garder l’équilibre entre la santé, le bien-être des résidants et les finances.