Les syndicats sous le choc mais pas résignés
Réactions recueillies auprès de deux des huit organisations* mobilisées depuis le mois de janvier contre la réforme des retraites, après la décision du Conseil constitutionnel.
La CGT « écoeurée »
Secrétaire de l’union départementale CGT, Vincent David n’avait pas le coeur à commenter « à chaud » la décision du Conseil constitutionnel, vendredi soir. Il se disait toutefois « écoeuré», rappelait que l’intersyndicale, qui a été « force de propositions », a réussi à mobiliser « plus de trois millions de personnes » dans les rues en France, et notamment en Haute-Marne où « les cortèges ont été respectueux ». Vincent David se demande si le mouvement ne va pas se « durcir » pour enfin être « audible » auprès du gouvernement. Une intersyndicale départementale devrait se réunir la semaine prochaine pour évoquer la suite à donner à la mobilisation.
Un « mépris des syndicats et des Français » pour FO
Autre organisation membre de l’intersyndicale, Force ouvrière (FO), par la voix d’Anna Morel, secrétaire de l’union départementale, exprime sa déception, « même si on pouvait s’attendre à cette décision ». Pour la responsable, elle s’inscrit « dans un mépris des organisations syndicales et des Français : le référendum d’initiative populaire a été rejeté, l’index seniors a été rejeté, le contrat de travail seniors a été rejeté, et le Président annonce déjà qu’il va promulguer la loi ce week-end avant de vouloir rencontrer l’intersyndicale… Les organisations vont ce réunir ce soir [Ndlr : vendredi], mais il y aura sûrement une grande mobilisation le 1er mai ». A l’échelle nationale, l’intersyndicale appelle d’ailleurs à ce que le 1er mai 2023 soit « une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire ».
L. F.
* Avec la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, FSU, Solidaires et l’Unsa.