Les syndicats mobilisés pour soutenir l’Adapah
Les syndicats étaient mobilisés ce 28 septembre devant le tribunal de Chaumont pour soutenir l’Association départementale d’aide aux personnes âgées et handicapées (Adapah) convoquée pour une audience intermédiaire pour faire le point sur sa situation toujours périlleuse.
Il y avait de l’animation, ce 28 septembre devant le tribunal de Chaumont. Les salariés syndiqués de la CFDT, soutenus par la CGT, étaient mobilisés – avec quelques bénéficiaires – à partir de 13 h. Objectif : marquer leur soutien à l’association qui œuvre à l’Adapah dans le secteur de l’aide à domicile pour les personnes âgées et handicapées.
Au 1er juin, la structure employant 333 salariés et comptant 2 480 bénéficiaires (NDLR : il s’agit des chiffres en date du 31 décembre 2022), a été placée en redressement judiciaire pour six mois. Rendez-vous était pris au tribunal pour un point à mi-période d’observation. Agnès Mathaux, représentante CFDT santé pour l’Adapah, ne cache pas son inquiétude pour l’avenir. « A priori, le tribunal serait favorable au maintien de la période d’observation. La difficulté va être sur le passif. Le verdict sera rendu le 26 octobre. Prochain rendez-vous le 23 novembre pour refaire le point », confiait-elle à l’issue de l’audience.
Sortis de la tarification
A l’Adapah, les équipes se démènent pour sauver l’activité de l’association. « Nous avons augmenté les prix. Nous sommes sortis du système de tarification. C’était une solution pour augmenter les marges. Mais les bénéficiaires, pour lesquels le reste à charge est de fait plus conséquent, ont diminué le nombre d’heures », regrette la représentante CFDT santé. Si bien que les rentrées d’argent restent en-deçà des attentes. Les salariées de l’Adapah comprennent cependant très bien que ce reste à charge peut être un frein pour recourir à leurs services.
« Pour certaines personnes, il faut choisir entre avoir recours à nos services pour faire la toilette ou s’acheter à manger », illustre Agnès Mathaux. Le taux horaire est passé à 32 €. Soit une somme de 6,10 € à verser pour chaque heure d’aide pour le bénéficiaire.
« C’est toute la branche de l’aide à domicile qui doit se sentir concernée. Nous aimerions pouvoir continuer sur ce principe associatif. Il faut que tout le monde réagisse, il n’y a pas que le Département qui est concerné », conclut l’interlocutrice.
Les salariées de l’Adapah étaient là pour rappeler qu’elles travaillent dans un métier en lien avec l’humain. Pour autant, les considérations financières ne peuvent être laissées de côté. Elles voulaient aussi indiquer qu’elles ont aujourd’hui plus que jamais besoin des bénéficiaires pour continuer à faire vivre ce service.
S. C. S.